Le dimanche des Rameaux célèbre l’entrée de Jésus à Jérusalem et ouvre la Semaine Sainte. Cette année encore, nous agiterons nos rameaux mais au nom de qui, au nom de quoi ? Quelques repères sur les origines de cette tradition.
Quelle est l’origine et l’histoire de la fête des Rameaux ?
À Jérusalem, on célébrait dès le IVe siècle l’entrée de Jésus dans la ville. L’église de Jérusalem en 383 invitait les pèlerins à participer à une procession “mimant” l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem. Cette fête venait sans doute de Constantinople. Cependant cet évènement n’a pas donné lieu à une des douze grandes fêtes liturgiques orientales et les icônes de l’entrée à Jérusalem se sont développées seulement au XVIe et XVIIe siècle.
À Rome, au moins depuis le VIe siècle, le dimanche précédant Pâques était celui de la Passion. La fête des Rameaux s’est répandue en occident au Moyen Âge au IXe siècle. On trouve des représentations de l’entrée de Jésus à Jérusalem au Xe et XIe siècle.
La liturgie d’aujourd’hui a associé la célébration romaine de la passion et la célébration des Rameaux.
Comment se déroule la liturgie et la messe du dimanche des Rameaux et de la passion ?
(vous trouverez les horaires des messes du dimanche des Rameaux dans toute la France, sur: http://messesinfo.cef.fr/)
La célébration comporte deux parties d’abord la liturgie des rameaux, puis la messe de la passion. Le dimanche des Rameaux, les ornements liturgiques sont rouges. Cette couleur est à la fois le signe de la royauté de Jésus et de sa passion.
La bénédiction et la procession des Rameaux
En un lieu extérieur à l’église le célébrant bénit les rameaux et il lit l’évangile de l’entré triomphale de Jésus à Jérusalem.
Puis l’assemblé part en procession en chantant “Hosanna” chacun portant un rameau béni dans la main pour acclamer le Seigneur. Cette procession est un hommage solennel au Christ Roi, c’est l’acclamation de celui que nous reconnaissons comme le Seigneur ressuscité.
L’entrée solennelle dans l’église évoque à la fois l’entrée de Jésus à Jérusalem et le jour eschatologique ou l’humanité entrera définitivement dans la Jérusalem céleste.
La messe et la lecture de la Passion
La liturgie de la parole comporte un texte d’Isaïe (50,4-7) sur le serviteur souffrant et un texte de St Paul (Ph 2,6-11) sur le Christ abaissé, puis exalté. On lit ensuite un des récits évangéliques de la passion qui décrit les souffrances et la mort de Jésus. Cette longue lecture, que l’on écoute debout nous fait participer à la passion de Jésus. Au moment de la mort de Jésus, on est invité à s’agenouiller quelques instants dans une attitude d’adoration.