Dieu qui a choisi saint Jean-Baptiste de La Salle pour former les jeunes à la vie chrétienne, suscite encore dans ton Église des éducateurs qui se voueront tout entiers à cette uvre de formation humaine et religieuse. (Oraison du Missel liturgique).
Jean-Baptiste de La Salle est né à Reims le 30 avril 1651. Fils de bonne famille, très tôt destiné à la prêtrise (il reçoit la tonsure à l’age de onze ans), il n’aura pas de trop de toute son existence pour construire sa propre destinée. C’est de petits pas en petits pas qu’il découvre le sens d’une vie offerte librement au service de ses frères. « Dieu qui conduit toutes choses avec sagesse et avec douceur et qui n’a point coutume de forcer l’inclination des hommes, voulant m’engager à prendre entièrement le soin des écoles,le fit d’une manière fort imperceptible et en beaucoup de temps ; de sorte qu’un engagement me conduisit dans un autre, sans l’avoir prévu dans le commencement. »
En 1679, Jean-Baptiste, alors jeune chanoine de 28 ans, rencontre Adrien Nyel, venu à Reims pour y développer des écoles gratuites de garçons. Ce seront les premiers pas sur un chemin imprévu au service des enfants pauvres et abandonnés. Son oeuvre est novatrice, car si l’Église se préoccupe déjà de l’enseignement du peuple, Jean-Baptiste de La Salle est le premier à offrir un enseignement populaire et accessible à tous.
Après une période de famine en France, les maîtres, qui sont de pauvres enseignants, le provoquent à une conversion radicale aux pauvres. C’est alors qu’il partage ses biens et renonce à ses fonctions de chanoine.
En 1684 qu’il fonde la société des Frères des École chrétiennes.
Il connaîtra une période de turbulences de 1691 à 1712, quand les calomnies et les reniements viendront de ses frères eux-mêmes. Puis, il traversera, une période de nuit jusqu’en 1714, alors que le silence de Dieu et les incertitudes de la route le rapprocheront du silence de Jésus en sa Passion.
C’est au jour de sa mort, le vendredi saint 7 avril 1719, que réconcilié, il exprimera toute la signification spirituelle de son existence : « J’adore en toutes choses la conduite de Dieu à mon égard. »
Depuis plus de deux cents ans, les Frères des Écoles chrétiennes sont le groupe le plus important en France à maintenir l’idéal éducatif de leur fondateur.