Saint François naît à Assise en 1182 d’un riche drapier et d’une mère provençale. Après avoir mené une joyeuse vie remplie de fêtes et de rêves de gloire, il est fait prisonnier au cours d’une guerre puis tombe malade. Naît alors en lui le désir ardent de la pauvreté absolue. Il quitte tout pour partager la vie des plus pauvres, particulièrement celle des lépreux.
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Il reçoit alors la révélation du Christ dans l’église Saint-Damien, et choisit de le suivre dans son dénuement total. Animé d’un grand amour des prêtres, de l’Eucharistie et de la Création, il est rejoint progressivement par d’autres compagnons. Il fonde alors l’ordre des « frères mineurs » approuvé par le Pape Innocent III, puis fonde avec Claire la branche des Clarisses.
En 1211 Saint François part pour la Syrie afin de convertir les musulmans, puis au Maroc et en Egypte, mais en revient malade.
Contraint de résoudre les graves dissensions qui apparaissent parmi les frères, il rédige malgré lui des Règles pour la communauté. Mais après cette épreuve, il renonce à la charge de ministre général de son ordre et s’isole dans le silence et la prière sur le mont Alverino.
En 1224 il reçoit les stigmates puis devient aveugle.
Affaibli par le jeûne, il meurt à Portioncule en 1226. Il est canonisé deux ans plus tard.
Nous te proposons de prier en compagnie de François d’Assise avec le cantique des créatures et un extrait de la « lettre à un ministre »
Le cantique des créatures
Dans son célèbre cantique des créatures, Saint François laisse jaillir toute sa reconnaissance pour son Dieu et la beauté de sa Création :
Très haut, tout puissant et bon Seigneur
à toi louange, gloire, honneur et toute bénédiction
à toi seul ils conviennent ô Toi Très haut
et nul homme n’est digne de te nommer.
Loué sois-tu, Seigneur, avec toutes tes créatures
spécialement messire frère Soleil
par qui tu nous donnes le jour, la lumière
il est beau, rayonnant d’une grande splendeur
et de toi, le Très Haut, il nous offre le symbole.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Lune et les Etoiles
dans le ciel tu les as formées claires,
précieuses et belles.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l’air et pour les nuages
pour l’azur calme et tous les temps
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur Eau
qui est très utile et très sage
précieuse et chaste.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu
par qui tu éclaires la nuit,
il est beau et joyeux,
indomptable et fort.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour soeur notre mère la Terre
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits
avec les fleurs diaprées et les herbes.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi,
qui supportent épreuves et maladies,
heureux s’ils conservent la paix
car par toi, le Très Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre soeur la Mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper,
malheur à ceux qui meurent en péché mortel,
heureux ceux qu’elle surprendra faisant ta volonté
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité.
Le cantique des créatures fait éclater la joie de l’homme devant les dons que Dieu lui fait.
Quel est mon regard sur la Création ? De quelle manière est-elle présente dans ma vie quotidienne ? Qu’est ce qui, dans la Création, est pour moi un signe de la bonté de Dieu ?
Saint François va jusqu’à louer le Seigneur pour la Mort corporelle.
Comment puis-je, dans mon coeur, comprendre cette louange ?
Un extrait de la « lettre à un ministre »
Dans cette lettre adressée à un membre de la communauté des frères mineurs, Saint François fait apparaître comment tout chrétien doit s’efforcer de manifester la miséricorde de Dieu :
« Je vais t’expliquer comme je le puis ton cas de conscience.
Des soucis ou des gens – frères et autres personnes – t’empêchent d’aimer le Seigneur Dieu ? Eh bien! Même si, en plus, ils allaient jusqu’à te battre, tu devrais tenir tout cela pour une grâce.
Tu dois vouloir ta situation telle qu’elle est, et non pas la vouloir différente.
Considère cela comme une vraie charge ou ” obédience ” que le Seigneur Dieu et moi nous t’imposons, car telle est, j’en suis certain, l’obéissance véritable.
Aime ceux qui te causent des ennuis.
N’exige pas d’eux, sauf si le Seigneur t’indique le contraire, un changement d’attitude à ton égard.
C’est tels qu’ils sont que tu dois les aimer, sans même vouloir qu’ils soient (à ton égard) meilleurs chrétiens.
Cela sera pour toi plus méritoire que la vie en ermitage.
Voici à quoi je reconnaîtrai que tu aimes le Seigneur, et que tu m’aimes, moi, son serviteur et le tien: si n’importe quel frère au monde, après avoir péché autant qu’il est possible de pécher, peut rencontrer ton regard, demander ton pardon, et te quitter pardonné.
S’il ne demande pas pardon, demande-lui, toi, s’il veut être pardonné.
Et même si après cela il péchait encore mille fois contre toi, aime-le plus encore que tu m’aimes, et cela pour l’amener au Seigneur. Aie toujours pitié de ces malheureux. »
Quelle est mon attitude naturelle vis-à-vis de ceux qui me blessent ?
De quelle manière concrète je peux m’efforcer de suivre le Christ dans ces occasions ?