«
Demeurez dans mon amour
»
Jean XV, verset 9
«
Je vous dis tout cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite
»
Jean XV, verset 11
Flèche embrasée d’absolu, Claire traversa le monde en nous délivrant ce message : « je veux être une louange vivante à Dieu. Je veux être toute à Dieu ».
La Joie a été le leitmotiv de son existence malgré une vie parsemée de maladies et d’épreuves.
Claire a eu la grâce de grandir dans un foyer chrétien qui a su l’éduquer en canalisant ce torrent de vie, l’orientant vers Dieu. Assoiffée et comblée d’affection, elle n’a qu’un désir, répandre LA JOIE autour d’elle de manière à rendre tout le monde heureux. Son bonheur éclatant, rayonnant, communicatif, est le fruit de cette victoire sur la souffrance.
A 18 ans, Claire connaît une période de doute mais sa vocation au bonheur reprend le dessus : « je voudrais donner du bonheur à tous ceux que j’approche et semer la joie ».
A 21 ans, elle connaît désormais la joie parfaite : « je suis tellement heureuse que si je mourais maintenant, je crois que j’irai au ciel tout droit, puisque le ciel c’est la louange de Dieu, et j’y suis déjà ».
Et elle entre dans l’éternité où Dieu l’appelle, le mercredi 22 janvier 1975.
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Pour en savoir plus sur Claire, référence des ouvrages :
Vivre Dieu dans la Joie, Lauret 1991
Claire de Castelbajac, Lauret 2002
Sur internet : http://www.boulaur.org/claire.htm
Les personnes qui recevraient des grâces attribuées à Claire sont invitées à les faire connaître à l’Abbaye de Boulaur (32450 Boulaur)
Sa vie était semblable à la nôtre
Claire traversa le monde pour nous délivrer, par sa vie extérieurement si semblable à la nôtre, ce message : « tu as pour vocation le bonheur ! »
Claire naquit à Paris, le 26 octobre 1953. Après 5 ans passés au Maroc, elle vécut à Lauret, dans le Gers. Dès cet âge là, elle manifeste une intense joie de vivre, un sens aigu des autres, une grande générosité et un cur passionné avec un attrait tout particulier pour les choses de Dieu.
Ainsi à 2 ans et demi, elle dit à sa mère qui la laisse seule un instant : “Je suis pas seule. Je reste avec Jésus”. A 5 ans et demi, elle fait sa première communion et elle ne cesse de se livrer à Jésus et à Marie.
Après de bonnes études, elle part pour Rome et entre à l’Institut Central de Restauration (peinture et fresque). Cette vie semble facile et pourtant, elle a beaucoup à souffrir, et de rudes combats à soutenir : à travers la maladie qui l’éprouve dès son enfance et jusqu’à sa mort; dans sa lutte contre sa sensibilité excessive et son impétuosité; dans les difficultés et tentations qui la heurtent fortement durant sa première année à Rome.
Mais la grâce agit. Et elle y correspond : par son abandon à Dieu, par ses “familiarités avec la Sainte Vierge” et “tous les gens du ciel”, comme elle se plaît à le dire.
Un pèlerinage de trois semaines en Terre Sainte, véritable “pèlerinage de pauvres”, a sur elle un retentissement déterminant. On voyait en elle, une explosion quasi permanente de joie, dans ce sourire toujours nouveau à la vie. De retour à Rome, on l’envoie restaurer deux fresques dans la basilique Saint-François d’Assise. C’est un grand moment.
Aux vacances de Noël, elle rentre chez ses parents à Lauret, rayonnante de joie, débordante d’équilibre et de vitalité. Cette joie est celle du Royaume déjà commencé sur cette terre, celle des enfants de Dieu, confiants en Notre Seigneur.
Le 30 décembre, elle passe sa journée à Lourdes où elle prie longtemps devant la grotte. La Sainte Vierge lui demande-t-elle un suprême témoignage de Son amour…? Le 4 janvier, une méningo-encéphalite foudroyante se déclare. Elle meurt le 22 janvier 1975.
Elle a loué Dieu dans l’adversité
Quelques paroles de Claire :
– à 6 ans “Je veux être sainte : alors il faut que je fasse des sacrifices”
– à 16 ans “Ne te décourage pas (…) Dès que tu commences à faiblir, appelle vite la Sainte Vierge et ton ange gardien, et tu es sûre qu’ils t’aideront (…) Le remède est excellent.”
Dès son enfance, la Croix du Christ la marque de son empreinte par le biais de la maladie : à quatre ans, une toxicose aiguë, dont elle ressentit longtemps les séquelles tenaces et fâcheuses, faillit l’emporter ; puis ce fut une succession de maux : infection intestinale, congestion pulmonaire, diphtérie, etc.
Mais ces ennuis de santé n’altéraient pas sa bonne humeur. Dès qu’elle est en âge de le comprendre, sa mère lui propose d’offrir ses souffrances à Jésus, de les supporter en pensant à Lui. Claire, pour qui offrir signifie donner, proteste aussitôt : “Je ne veux pas le lui offrir, je ne veux pas qu’il ait mal au ventre à ma place !”.
Mais quelques années après – elle a dix ans – elle confie, un jour de forte fièvre, qu’elle a “demandé dans sa prière d’être malade pour la conversion des pécheurs”.
Etudiante, prise au piège d’une vie artificielle et brillante, Claire ne perçoit pas tout de suite qu’elle suit une mauvaise voie. Les remarques de sa famille et de ses amis ajoutées à un sentiment de mécontentement d’elle-même et à un demi-échec dans ses études, lui servent de tremplin pour repartir dans la voie sur laquelle Dieu l’attend.
Avec le recul, elle se rend parfaitement compte de la situation où elle s’est aventurée sans y prendre garde, et sans que rien de franchement mauvais eût pu l’avertir. Mais toutes ces mésaventures consolident sa vocation missionnaire auprès des personnes qu’elle fréquente. Vocation au bonheur.
Elle veut vivre Dieu dans la joie et la partager
Elle voulait donner du bonheur à tous ceux qu’elle approchait et semer la joie.
«J’ai du bonheur en trop, ça déborde. Voulez-vous que je vous le donne ? Je suis contente, contente, toute remplie d’un bonheur (la joie des enfants de Dieu, peut-être ?) d’un bonheur qui ne peut pas se définir.» (14 ans ½ à ses parents)
«C’est drôle, en y réfléchissant, que de motifs de bonheur on peut trouver ! La vie n’est que bonheur ! Ce sont les hommes qui en font du malheur. Si tout le monde pouvait le comprendre !» (16 ans à ses parents).
«Je voudrais donner du bonheur à tous ceux que j’approche et semer la joie. La petite Thérèse attendait d’être au ciel pour faire des heureux. Moi, je veux en faire sur la terre.» (1972 – à une religieuse)
«Il faut absolument que je témoigne de Dieu dans la joie… suffit pas de belles phrases.» (mars 1973 – à ses parents)
«Je continue à nager dans la joie et la paix intérieure. J’aime tout le monde et j’ai envie de rendre tout le monde heureux : ça doit être ça, la joie des enfants de Dieu ! Depuis le temps que je la cherche !» (28 juillet 1974 – à ses parents).
«Je voudrais déverser en toi de cette Foi qui maintenant m’inonde, et t’en donner la recette. Lis la Bible, commence par Saint Jean, dis des chapelets, et donne-toi quelques minutes par jour pour l’oraison. La charité chrétienne, c’est d’aimer les autres parce que Dieu les aime. Voilà entre autres, ce qui me bouleverse de joie divine.» (10 octobre 1974 – à une amie).
Claire connaît désormais la joie parfaite dont nous parle saint Jean : “Demeurez en mon amour, […] afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite” (Jn I5, 9-11). Les épreuves de tous ordres que Claire a subies ont participé à cette purification qui la préparait à accueillir la mort et à entrer dans l’union divine.