Cete prière écrite par Saint Thomas d’Aquin, est par excellence le chant du Jeudi saint, jour de l’Institution de la Cène. Centrée sur la contemplation du corps et du sang du Christ, sous les espèces du pain et du vin, l’hymne s’achève par le “Tantum ergo sacramentum”, qui vient en action de grâce et insiste sur la nouveauté radicale de ce sacrement.
Pange lingua gloriosi Corporis mysterium, Sanguinisque pretiosi, Quem in mundi pretium Fructus ventris generosi, Rex effudit gentium.Nobis datus, nobis natus Ex intacta Virgine Et in mundo conversatus, Sparso verbi semine, Sui moras incolatus Miro clausit ordine. In supremae nocte cenae Verbum caro, panem verum Tantum ergo Sacramentum Genitori, Genitoque |
Chante, ô ma langue, le mystère De ce corps très glorieux Et de ce sang si précieux Que le Roi de nations Issu d’une noble lignée Versa pour le prix de ce mondeFils d’une mère toujours vierge Né pour nous, à nous donné, Et dans ce monde ayant vécu, Verbe en semence semé, Il conclut son temps d’ici-bas Par une action incomparable : La nuit de la dernière Cène, Le Verbe fait chair, par son verbe, Il est si grand, ce sacrement ! Au Père et au Fils qu’il engendre |