« Ce n’est pas, en effet, d’en savoir beaucoup qui satisfait et rassasie l’âme mais de sentir et goûter les choses intérieurement. » (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels)
Nous vous invitons à découvrir la prière de l’oraison selon la spiritualité ignatienne. Cette prière comporte plusieurs temps. Après s’être préparé à commencer la prière en faisant silence (1), être entré en prière et s’être représenté le cadre de la scène (2), avoir demandé une grâce, fait colloque et avoir été attentif au goût intérieur (3), cette semaine :
8) Faire répétition : Il est souvent utile de revenir à ce qui nous a parlé, donné du goût spirituel : non pas pour ressentir à nouveau le plaisir intérieur de cette expérience, mais pour en approfondir l’apport, pour mieux se l’appliquer dans sa situation de vie. Reprendre aussi ce qui a suscité une attitude de défense, de la résistance, ce qu’on n’a pas bien compris ou admis, pour voir où est en nous la résistance à ce que propose cette Parole de Dieu.
9) Relire sa prière : Après avoir fini son temps de prière, il est bon de consacrer quelques minutes à le revoir par le souvenir. Dans un premier temps, il est surtout important de relire la manière de faire, les procédures de la prière, de bien voir si l’on a essayé de faire la prière préparatoire, de se représenter la scène, quelle grâce on a demandé, si l’on a réagi vis-à-vis des distractions, etc. Cela permet de voir comment on a joué sa partie dans la rencontre et de réfléchir à la manière de se comporter mieux à l’avenir : ceci est plus important que de noter les illuminations que l’on aura eues et qui risquent toujours de faire l’objet d’une certaine inflation ! Et c’est dans un second temps, qu’on en viendra à noter brièvement les lumières reçues, ou même à recopier quelques mots du passage prié, pour garder une trace du chemin par où le Seigneur nous conduit.
A partir psaume 118 du mardi 18 mai 2005, « Reposez-vous un peu… » : Aujourd’hui ma prière peut être un repos : lire le psaume lentement, en respirant longuement, faire miens les mots qui me rejoignent. Peut-être, dirai-je à Dieu : « Grande est la paix que tu m’offres ! » ; ou : « Que mes lèvres chantent ta louange » ; ou : « Je désire ton salut ! ». Peu suffit pour mettre mon âme au large.