L’homme n’est pas fait pour mourir ! Et pourtant c’est bien ce qui lui arrive. C’est même la seule chose dont nous sommes tous assurés, même si nous n’osons pas nous l’avouer à nous-mêmes : un jour viendra où nous mourons.
Face à cette vérité on peut se boucher les yeux, ne pas parler pour ne pas « effrayer les enfants » ou pour ne pas « se démoraliser ». Très tôt l’enfant qui découvre la vie interrogera ses proches « et toi, tu vas mourir aussi ? ».
On peut renoncer à répondre. Cependant l’homme a toujours cherché à comprendre : pourquoi vivre si c’est pour mourir ? La réponse religieuse n’est pas une fuite rassurante de la réalité.
Enterrer ses morts, s’incliner devant la dépouille d’un proche, se souvenir devant une stèle ou une pierre tombale, c’est aussi espérer la possibilité d’un aujourd’hui meilleur pour nos défunts.
Voici la bonne Nouvelle reçue et partagée par les chrétiens : par amour pour l’humanité, Dieu a voulu envoyer son Fils, Jésus, partager notre condition mortelle pour que ceux qui croient en Lui vivent pour toujours.
Dieu ne se berce pas d’illusion sur nous, Il sait qui nous sommes. Il connaît nos rêves et nos inquiétudes, nos peurs et nos larmes. Mais il veut pour nous plus que nous ne pouvons imaginer : que nous partagions sa vie. Jésus a accepté le supplice de la croix, non par attrait pour la mort mais pour nous sauver de ce qui nous empêche de vivre.
En mourant, Il porte le poids de ce qui nous déchire : violences, orgueil, désirs de possession, égoïsme, jalousies Et en ressuscitant Il nous donne l’assurance définitive qu’un avenir est possible. Pour l’homme. Pour tout homme. C’est de cela que témoignent les saints célébrés le 1er novembre. C’est pour cela que l’Eglise invite tous les vivants à prier le 2 novembre pour les défunts. Le jour venu, chacun de nous est appelé à contempler Dieu face à face.
Source : diocèse de Paris, Journal Holywins 2005
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