Homélie pour le dimanche des Rameaux, Saint André de Crète (660-740).
Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd’hui de Béthanie et il s’avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut…
Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion ; imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour étendre sur son chemin, comme ils l’ont fait, des rameaux d’olivier, des vêtements ou des palmes. C’est nous-mêmes qu’il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, par l’humilité du cœur et la droiture de l’esprit, afin d’accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir…
C’est ainsi que nous préparons le chemin au Christ : nous n’étendrons pas de vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d’arbre qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c’est sa grâce, ou plutôt c’est lui tout entier que nous avons revêtu : « Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. » C’est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.