Au milieu de l’été, le 15 août, nous fêtons l’entrée de Marie dans la gloire de Dieu : l’une des manifestations de la surabondance des dons que, dans son amour, Dieu fait à l’humanité.
Voir aussi :
L’Assomption, l’amour vainqueur
L’Assomption dans l’Apocalypse
La Vierge Marie à la Visitation
Marie, une femme qui a conscience de sa pauvreté, qui a tout reçu de Dieu, et qui en est fière ;
Une femme qui a connu son lot de joies et de peines parce qu’elle appartient à notre humanité ;
Une femme proche de chacun de nous que nous prions et que nous aimons.
Son entrée dans la gloire de Dieu
Au milieu de l’été, le 15 août, nous fêtons son entrée dans la gloire de Dieu : l’une des manifestations de la surabondance des dons que, dans son amour, Dieu fait à l’humanité. Le jour viendra où chacun de nous, par grâce, partagera lui aussi en plénitude la vie de Dieu.
Par grâce, par amour, c’est-à-dire sans mérite de notre part.
« Au terme de sa vie terrestre, l’immaculée Mère de Dieu a été élevée corps et âme dans la gloire du ciel. » Ainsi le pape Pie XII définit-il en 1950 l’Assomption de Marie.
Mais, en réalité, dès le concile d’Éphèse en 431, on voit naître la conviction qui s’étendra progressivement à toute l’Église, que Jésus, vainqueur de la mort, a ressuscité le corps de sa mère.
Vers la fin du V° siècle, on vient en pèlerinage à Jérusalem dans l’église qui conserve le tombeau de Marie. A Rome une grande procession nocturne accompagne l’icône du Christ conservée au Latran d’abord vers le Forum, puis, de là, jusqu’à la basilique Sainte Marie Majeure où elle rencontre celle de Marie Salus populi romani, salut du peuple romain.
Marie, figure et modèle de chaque chrétien
Demeurer en présence du mystère de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, le contempler, le célébrer et l’annoncer sont les raisons d’être de l’Eglise. La tradition catholique et la piété populaires vient en Marie comme une figure, le modèle de ce qu’elle doit vivre et de ce que chaque chrétien est appelé à vivre.
Une vie ajustée à la Parole de Dieu.
« Marie est une invitation à nous enraciner dans l’écoute et l’accueil de la Parole de Dieu. La foi n’est pas tant une quête de Dieu que la reconnaissance par l’homme que Dieu vient à lui, le visite et lui parle .
De Marie nous apprenons à connaître le Christ. La foi renvoie sans cesse à Jésus.
Marie qui a porté le petit enfant de Bethléem, nous révèle l’infinie humilité de Dieu. Marie qui a reçu dans ses bras le corps supplicié de Jésus, nous montre comment accueillir toutes les vies qui, dans notre monde, sont défigurées par la violence et le péché. De Marie nous apprenons le sens de la puissance de l’amour telle que Dieu la déploie et la manifeste dans la vie de Jésus : « Il disperse les superbes ; il relève les humbles. » De Marie, disciples du Christ, nous apprenons le sens et le goût de la louange devant l’oeuvre de Dieu : « Le Puissant fit pour moi des merveilles », merveilles dont nous avons à garder la mémoire en ce monde en veillant dans l’attente du Jour du Seigneur »
(D’après la Lettre aux évêques de l’Eglise catholique sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Eglise et dans le monde. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, 31 juillet 2004).
Aussi pouvons-nous apprendre de Marie à être là où Dieu nous donne d’être, là où il nous appelle à vivre notre vie.
Un guide pour notre prière
Prions avec Marie : « Que l’âme de Marie, écrit saint Ambroise, soit en chacun de vous pour qu’elle exalte le Seigneur ; que l’esprit de Marie soit en chacun de vous pour qu’il exulte en Dieu. » Nous pouvons demander à Marie d’accompagner notre prière. Nous savons que nous avons en elle un guide et un appui, et c’est en toute confiance que nous pouvons lui dire : « Priez pour nous, pauvres pécheurs. »
Regarde l’Etoile, invoque Marie !
« Le nom de la Vierge était Marie” (Luc 1, 27).
Ce nom signifie : Etoile de la mer.
Elle est bien cette noble Etoile qui s’est levée sur Jacob dont la splendeur illumine le monde entier.
Elle brille sur la terre, elle réchauffe les coeurs, elle fait mûrir la vertu et consume le vice.
Vous tous, qui que vous soyez, qui vous sentez aujourd’hui secoués au sein de l’orage et de la tempête, loin de la terre ferme,
ne perdez jamais des yeux la lumière de cette Etoile, si vous ne voulez pas faire naufrage.
Si, pour vous, le vent de la tentation vient de se lever, si le rocher de l’épreuve se dresse face à vous, regardez l’Etoile, invoquez Marie !
Si vous êtes ballottés par les vagues de l’orgueil, de l’ambition, de la médisance ou de la jalousie, regardez l’Etoile, invoquez Marie !
Votre âme est-elle secouée comme une barque fragile par la colère, l’avarice ou les séductions de la chair ? regardez Marie !
Êtes-vous troublés par la grandeur de vos péchés, humiliés par la honte de votre conscience, effrayés par la crainte du jugement,
êtes-vous sur le point de sombrer dans le gouffre de la tristesse et du désespoir ?
Dans le danger, pensez à Marie !
Dans l’angoisse, pensez à Marie, invoquez Marie !
Que son nom ne quitte jamais vos lèvres ni son souvenir votre coeur.
Pour obtenir l’appui de sa prière ne perdez jamais l’exemple de sa vie.
En la suivant, vous ne vous égarez pas ; en priant, vous ne risquez pas de désespérer ; en pensant à elle, vous ne faites pas fausse route.
Si Marie vous tient, vous ne tombez pas ; si elle vous protège, vous ne craignez rien.
Sous sa conduite, vous n’avez pas à redouter la fatigue. Sa protection vous mènera au but.
Vous verrez alors combien justement il a été dit : Le nom de la Vierge était Marie (Luc 1, 27). »
Saint Bernard
Catéchèse de Mgr Descubes