Pour Benoît XVI, les interventions publiques de l’Eglise sont non seulement légitimes et non pas des « interférences », mais elles ne sont pas non plus « confessionnelles » parce qu’il s’agit de défendre des valeurs communes à toute l’humanité.
C’est ce que le pape a affirmé en substance devant des représentants du Parti populaire européen qu’il a reçus jeudi matin en audience en la salle des Bénédictions du palais apostolique du Vatican, à l’occasion des Journées mondiales d’Etude sur l’Europe organisées à Rome par ce groupe parlementaire européen.
« Il ne faut pas oublier, soulignait le pape, que lorsque les Eglises ou communautés ecclésiales interviennent dans le débat public, en exprimant des réserves ou en rappelant une série de principes, cela ne constitue pas une forme d’intolérance ou d’interférence ».
Au contraire, il s’agit, pour le pape, d’interventions qui « ne visent qu’à éclairer les consciences, pour que les personnes puissent agir librement et avec responsabilité, selon les vraies exigences de justice, même si cela devait entrer en conflit avec des situations de pouvoir ou d’intérêt personnel ».
Le pape soulignait qu’il ne s’agit en aucun cas de positions « confessionnelles », mais des valeurs humaines universelles. « Ces principes ne constituent pas des vérités de la foi, mais c’est la foi qui les éclaire et les confirme ; ces principes sont inscrits dans la nature et ils sont donc communs à toute l’humanité. L’action de l’Eglise pour les défendre n’est donc pas de caractère confessionnel, mais elle s’adresse à toutes les personnes, sans tenir compte de leur confession religieuse ».