Je vous demande, chers jeunes frères et soeurs, de contempler cette croix, de vous approcher tout près d’elle, afin que vous puissiez reconnaître avec quel amour merveilleux le Seigneur nous a aimés et vous transmet avec joie son oeuvre de renouveau des coeurs !
(Angélus – XVIII Journée Mondiale de la Jeunesse, dimanche des Rameaux, 13 avril 2003)
Les Béatitudes représentent la magna carta de ceux qui veulent introduire dans le monde une nouvelle civilisation. Les jeunes l’ont compris et sont repartis du Canada décidés à placer leur confiance dans le Christ, car ils savent qu’Il “a les paroles de vie éternelle” (cf. Jn 6, 68). Un monde sans référence au Christ – tel est le message de Toronto – est un monde qui, tôt ou tard, finit par être contre l’homme. L’histoire du passé récent le montre également. On ne rejette pas Dieu sans finir par rejeter l’homme.
(Angelus, 4 août 2002)
Chers amis, à votre envie de jeunes désirant être heureux, le vieux Pape, chargé d’années mais encore jeune de cur, répond par une parole qui n’est pas la sienne. C’est une parole qui a résonné il y a deux mille ans. Nous l’avons de nouveau entendue ce soir: «Heureux…». La parole clé de l’enseignement de Jésus est une annonce de joie: «Heureux…»
L’homme est fait pour le bonheur. Votre soif de bonheur est donc légitime. Le Christ a la réponse à votre attente. Il vous demande donc de lui faire confiance. La joie véritable est une conquête, qui ne s’obtient pas sans une lutte longue et difficile. Le Christ possède le secret de la victoire.
(XVIIème journée mondiale de la jeunesse – Fête d’accueil des jeunes, Toronto – Exhibition Place, 25 juillet 2002)
Chers jeunes, vous comprenez bien que l’on n’est “le sel de la terre” et “la lumière du monde” que si l’on tend à la sainteté. Comme je voudrais que ne vienne jamais à manquer dans votre vie cet idéal spirituel élevé! L’humanité du troisième millénaire a besoin de jeunes forts dans la foi et généreux dans le service de leurs frères. Elle a besoin de jeunes aimant le Christ et son Evangile.
(Angelus, Castel Gandolfo, 19 août 2001)
Rappelez-vous qu’il n’est pas possible d’être chrétien en refusant l’Église fondée sur Jésus Christ ; qu’il n’est pas possible de se dire croyant sans poser les gestes de la foi; qu’il n’est pas possible de se dire hommes et femmes spirituels sans se laisser modeler par Dieu dans une écoute humble et joyeuse de son Esprit, et une disponibilité à sa volonté. (…)
Avec le soutien du Christ et de son Église, vous deviendrez chaque jour davantage des hommes et des femmes libres et responsables de leur existence, qui veulent participer activement à la vie de leur Église, aux relations entre les communautés religieuses et humaines, et à la construction d’une société toujours plus juste et plus fraternelle. (…)
Le Seigneur Jésus demande à ses disciples d’être des signes dans le monde ; d’être, là où ils vivent et où ils travaillent, des instruments visibles et crédibles de sa présence de salut. Ce n’est pas seulement en paroles mais surtout par un style de vie particulier, avec un cur libre et un esprit créatif, que vous ferez découvrir aux jeunes de votre génération que le Christ est votre joie et votre bonheur. Il convient pour cela d’éviter l’écart, fréquent aujourd’hui, qui fait que la foi ne passe pas dans la vie et que la vie se passe de la foi. L’être et l’existence du chrétien doivent être unifiés autour de leur pôle central, l’adhésion à Jésus Christ
(Pèlerinage en Grèce, en Syrie et à Malte – Rencontre avec les jeunes en la cathédrale grèque-melkite – Damas, 7 mai 2001)
Les jeunes, avec l’enthousiasme propre à leur âge, ont répondu qu’ils entendent suivre le Christ. Ils désirent le faire car ils se sentent une partie vivante de l’Eglise. Ils désirent le faire en marchant ensemble, car ils se sentent Peuple de Dieu en marche.
Leur fragilité ne les effraye pas, car ils comptent sur l’amour et la miséricorde du Père céleste qui les soutient dans la vie de chaque jour. Au-delà de toute race et culture, ils se sentent des frères rassemblés par une unique foi, par une unique espérance, par une même mission : enflammer le monde de l’amour de Dieu. Les jeunes ont souligné qu’en eux, il y a une exigence de sens. Ils cherchent des raisons d’espérer et ils ont faim d’authentiques expériences spirituelles.
(Audience, 23 août 2000)
Des paroles, il en résonne beaucoup autour de vous, mais seul le Christ a des paroles qui résistent à l’usure du temps et qui demeurent pour l’éternité. La période actuelle de votre vie vous impose des choix décisifs : la spécialisation dans les études, l’orientation dans le travail, l’engagement même à assumer dans la société et dans l’Église. Il est important de se rendre compte que, parmi les nombreuses questions qui se présentent à votre esprit, celles qui sont décisives ne concernent pas le «quoi». La question de fond est «qui» : vers «qui» aller, «qui» suivre, «à qui» confier sa vie. (…)
(Clôture des XV Journées Mondiales de la Jeunesse, 20 août 2000)
Aujourd’hui, le Christ pose la même question à chacun de vous : m’aimes-tu ? Il ne vous demande pas de savoir parler à la foule, de savoir diriger une organisation, de savoir administrer un patrimoine. Il vous demande de l’aimer. Tout le reste viendra naturellement. En effet, placer ses pas sur ceux de Jésus ne se traduit pas immédiatement en choses à faire ou à dire, mais avant tout dans le fait d’aimer, de demeurer avec lui, de l’accueillir totalement dans sa vie.
(Messe pour les jeunes du VII Forum International, 17 août 2000)
L’événement central de l’histoire humaine, l’avènement du Christ sur la terre, divise le cours de l’histoire en deux : avant et après le Christ. Pour les chrétiens, toutefois, la centralité de Jésus ne consiste pas seulement à mesurer l’écoulement du temps. Le Verbe incarné est le véritable protagoniste de l’histoire, et la rédemption, toujours à l’oeuvre dans le flux souvent confus des événements humains, est la clef herméneutique définitive de l’histoire.
(Aux participants au congrès international “UNIV 2000”, 17 avril 2000)
Chers jeunes! Allez avec joie à la rencontre du Christ, qui rend votre jeunesse joyeuse. Cherchez-Le et rencontrez-Le à travers l’adhésion à sa parole et à sa mystérieuse présence ecclésiale et sacramentelle. Vivez avec Lui dans la fidélité à l’Evangile, exigeant, il est vrai, jusqu’au sacrifice, mais dans le même temps unique source d’espérance et de véritable bonheur. Aimez-Le dans le visage du frère qui a besoin de justice, d’aide, d’amitié et d’amour.
A la veille du nouveau millénaire, votre heure est venue. Le monde contemporain vous ouvre de nouveaux sentiers et vous appelle à être des messagers de foi et de joie, comme l’expriment les rameaux d’oliviers et de palmiers que vous tenez aujourd’hui dans les mains, symbole d’un nouveau printemps de grâce, de beauté et de paix. Le Seigneur Jésus est avec vous et vous accompagne !
(Dimanche des Rameaux, 28 mars 1999)
Chers jeunes, savez-vous ce que le sacrement du Baptême fait de vous ? Dieu vous reconnaît comme ses enfants et transforme votre existence en une histoire d’amour avec lui. Il vous rend conformes au Christ, pour que vous puissiez réaliser votre vocation personnelle. Il est venu faire alliance avec vous et il vous offre sa paix. Vivez désormais en enfants de lumière, qui se savent réconciliés par la Croix du Sauveur !
(Veillée baptismale avec les Jeunes – Méditation du Saint-Père, Hippodrome de Longchamp, Paris, 23 août 1997)
Chers amis, contemplant la croix du Christ, écoutant dans le silence la parole qu’il vous adresse, découvrez ce Dieu qui fait confiance à l’homme, qui vous fait confiance et ne désespère de personne. Il vous offre sa force pour faire croître les germes de paix et de réconciliation qui sont au cur de chacun. Les actes les plus humbles de la charité et de la fraternité témoignent de la présence de Dieu.
(Message écrit – Chemin de Croix, Paris, 22 août 1997)
Jeunes du nouveau millénaire, faites bon usage de votre liberté ! Ne gâchez pas la grande dignité de fils de Dieu qui vous a été donnée ! Soumettez-vous uniquement au Christ, qui désire votre bien et votre joie authentique (cf. Mt 23, 8-10) ; à Lui qui désire que vous soyez des hommes et des femmes pleinement heureux et accomplis !
(Aux jeunes en préparation de la Journée mondiale de la jeunesse, 21 mars 2002)
Très chers jeunes, soyez saints, car le manque de sainteté est ce qui rend le monde triste ! Les saints auxquels vous vous inspirez continuent d’exercer une fascination extraordinaire, car ils ont consacré sans relâche leur existence au Christ. Et, sans le vouloir, ils ont donné origine à un style évangélique “révolutionnaire” qui continue, aujourd’hui encore, à fasciner tant de jeunes, et pas seulement les jeunes. (…)
(Aux jeunes paticipants à la IIème rencontre internationale “Jeunes vers Assise”, Castel Gandolfo, 18 août 2001)
Chers jeunes, garçons et filles, ne permettez pas que le temps que le Seigneur vous donne s’écoule comme si tout était un hasard. Saint Jean nous a dit que toute chose a été faite dans le Christ. Croyez donc fermement en lui. Il guide l’histoire des personnes comme celle de l’humanité. Bien entendu, le Christ respecte notre liberté, mais dans toutes les vicissitudes joyeuses ou amères de la vie, il ne cesse de nous demander de croire en lui, de croire en sa Parole, en la réalité de l’Eglise, en la vie éternelle.
Vous ne devez donc jamais penser qu’à ses yeux vous êtes des inconnus, des numéros d’une foule anonyme. Chacun de vous est précieux pour le Christ, chacun est connu personnellement, est aimé tendrement, même quand il ne s’en rend pas compte.
(Jubilé des jeunes – Salut du Saint Père lors du rite de l’accueil, Place Saint-Pierre, Rome, 15 août 2000)
Alors que beaucoup de nos contemporains sont profondément marqués par la violence, par la peur du lendemain ou par une interrogation angoissée sur le sens de la vie, les chrétiens doivent être plus que jamais des témoins ardents et vigoureux de l’espérance dont ils vivent. Que les jeunes n’aient pas peur de se laisser saisir par le Christ et de trouver dans sa parole le dynamisme qui les aidera à construire leur vie intérieure et qui les entraînera à la rencontre de leurs frères pour construire avec eux un monde nouveau fondé sur l’amour mutuel et sur le pardon ! A chacun d’eux, je dis avec force : là où vous vivez, dans vos familles, vos écoles, vos lieux de travail ou de détente, soyez toujours des serviteurs de l’Evangile de l’espérance !
Chers amis, particulièrement vous qui êtes meurtris par les blessures de la vie, soyez sûrs que le Christ est proche des curs simples et qu’il appelle chacun au vrai bonheur ; proclamez par votre existence qu’il est grand de se savoir aimé et reconnu pour soi-même et que toute personne est toujours un frère, une sur, à accueillir et à aimer !
(A Frère Roger de la communauté de Taizé, 30 novembre 1999)
Marie
Accueillir Marie dans sa propre maison, dans sa propre existence, est le privilège de chaque fidèle. Cela l’est surtout dans les moments difficiles, comme le sont également ceux que vous aussi, chers jeunes, vivez parfois en cette période de votre vie. Je me rappelle que, pour moi, ce moment fut lorsque j’étais jeune et que je travaillais dans une usine chimique, j’ai trouvé ces paroles: Totus Tuus. Et avec la force de ces paroles j’ai pu cheminer à travers la terrible guerre, la terrible occupation allemande puis également à travers les autres expériences difficiles d’après-guerre. La possibilité d’accueillir Marie dans notre propre maison, dans notre propre existence, est offerte à chacun de nous.
Aujourd’hui, pour cette raison, je veux vous confier à Marie. Très chers amis, je vous le dis par expérience, ouvrez-Lui les portes de votre existence ! N’ayez pas peur d’ouvrir grand les portes de votre coeur au Christ, à travers Celle qui veut vous conduire à Lui, afin que vous soyez sauvés du péché et de la mort ! Elle vous aidera à écouter sa voix et à dire oui à chaque projet que Dieu a pour vous, pour votre bien et pour celui de l’humanité tout entière.
(Aux jeunes de Rome et du Latium en préparation à la XVIIIe Journée mondiale de la jeunesse, 10 avril 2003)
L’humanisme chrétien
A travers votre vie, faites comprendre que la lumière qui vient d’en-Haut ne détruit pas ce qui est humain ; mais au contraire qu’elle l’exalte, comme le soleil qui, grâce à sa splendeur, met en évidence les formes et les couleurs. Dieu n’est pas le concurrent de l’homme, mais l’ami véritable, son allié le plus fidèle. Ce message doit être transmis à la vitesse de la lumière ! Ne perdez pas de temps : votre jeunesse est trop précieuse pour être gâchée, ne serait-ce que de façon minime. Dieu a besoin de vous et il vous appelle chacun par votre nom.
(Discours du pape Jean-Paul II lors de sa rencontre avec les jeunes, 5 mai 2002)
Certains pensent qu’adhérer au Christ signifie faire du tort à sa propre humanité, en diminuant sa valeur. Rien de plus faux ! Au contraire, comme je l’ai remarqué à Tor Vergata “en disant “oui” au Christ, vous dites “oui” à chacun de vos plus nobles idéaux” (n. 6). Certes, choisir Jésus signifie renoncer au péché, mais le péché n’est pas la réalisation de la nature humaine ; c’est un appauvrissement de celle-ci ! Dieu ne nous a pas faits pour le mal, mais pour le bien, la vérité et la beauté, c’est-à-dire pour Lui, notre Créateur et notre Père. Comme l’écrivait saint Augustin : “Tu nous a faits pour toi et notre coeur n’aura de paix que lorsqu’il reposera en toi”
(Aux jeunes de Sicile, à l’occasion du pèlerinage jubilaire au sanctuaire de la Madone des Larmes à Syracuse, 18 octobre 2000)
Mais l’humanisme authentique ne rend pas l’homme étranger ou antagoniste à Dieu. Au contraire, en s’ouvrant au mystère divin, le véritable humaniste trouve l’espace de sa propre liberté, l’élan d’une recherche qui a pour limites le vrai, le beau et le bien, les traits d’une irremplaçable valeur de formation au service d’un progrès culturel authentique. (…)
«Heureux l’homme qui médite sur la sagesse». L’auteur saint indique la sagesse et l’intelligence comme dons de Dieu et conquêtes constantes de l’homme. Le vaste domaine de la culture est un terrain fécond de confrontation, d’attention à la personne et aux exigences du bien commun. Il s’agit d’un terrain d’exercice de l’action missionnaire et évangélisatrice.
(Discours du pape Jean-Paul II aux enseignants, étudiants et personnel de l’université Tor Vergata de Rome, 29 avril 1999)