Quarante ans après la publication de “Sacrosanctum Concilium”, le texte du Concile Vatican II sur la liturgie, Mgr Dubost invite à admirer la fécondité du Concile en ce domaine.
Le 4 décembre 1963 a été promulgué le texte (la constitution) du Concile Vatican II sur la liturgie, texte appelé Sacrosanctum Concilium. […] On a beaucoup parlé des difficultés de la mise en application de ce texte, et même des abus que certains se sont autorisés à faire en l’invoquant. J’invite ceux qui sont encore tentés par la dénonciation à se souvenir aussi des abus d’hier et à admirer la fécondité du Concile en ce domaine.
En effet, Sacrosanctum Concilium a permis au mouvement de redécouverte de la Parole de Dieu de trouver une expression liturgique : aujourd’hui, en trois ans, nous écoutons les principaux textes de la Bible et en particulier du Nouveau Testament… ce qui n’était pas le cas. Bien plus, les fidèles ont pris l’habitude (toujours à favoriser) de ne plus considérer que la messe ne commence véritablement qu’à l’offertoire.
Sacrosanctum Concilium a fait redécouvrir le sens profond du mot Eucharistie, mot que nous employons couramment aujourd’hui et qui était quasi inemployé avant le Concile : l’Eucharistie est un sacrifice d’action de grâce elle est entrée, participation à la louange-offrande de soi, du Fils vers le Père : pour comprendre cela, nous avons encore du chemin à parcourir. Sacrosanctum Concilium a voulu que tous les fidèles soient amenés à “une participation pleine, consciente et active aux célébrations liturgiques.”
Certes, nous avons déjà fait du chemin, mais nous avons encore à faire des progrès dans la compréhension du Concile dans ce domaine… en comprenant, j’allais dire en contemplant, toujours davantage, l’Eglise comme le Corps du Christ où chacun a sa place. Il nous faut aussi penser que l’on ne participe pas seulement par le silence ou par le chant… mais d’abord par l’offrande de soi-même : je suggérerais volontiers que l’on prenne le temps de méditer la quatrième prière eucharistique pour entendre ce que je dis là.