De Jérusalem à Vatican II, les conciles sont des moments fondamentaux pour l’histoire de l’Eglise.
Un concile est une convocation, réunion, assemblée. Dans l’Église romaine, il désigne la réunion de l’ensemble des évêques unis à Rome et régulièrement convoqués. Un concile peut être “oecuménique”, c’est-à-dire universel quand il réunit la totalité des évêques (c’était le cas des conciles d’avant le schisme d’Orient), “général ” quand il réunit l’ensemble des évêques catholiques du monde (c’est le cas du concile Vatican II bien qu’on ait pris l’habitude de l’appeler ” oecuménique”), national ou provincial.
Les principaux conciles
Jérusalem (49)
Le christianisme est destiné à tous les peuples et non aux seuls juifs. La circoncision n’est donc pas nécessaire.
Nicée I (325)
Dieu s’est fait homme en la personne de Jésus-Christ, qui est donc «fils de Dieu». Lors de ce concile, le symbole de Nicée est défini et l’arianisme, selon lequel Jésus n’est pas divin, est condamné pour la première fois. Ce fut le premier des vingt et un conciles cuméniques.
Constantinople I (381)
Le dogme de la Trinité est formulé: le Saint-Esprit, comme le fils, est Dieu. Deuxième condamnation et interdiction de l’arianisme.
Éphèse (431)
Jésus est Dieu et né de Marie; celle-ci est donc «mère de Dieu». Condamnation des nestoriens qui nient cette proposition et croient que Dieu est venu «habiter» Jésus, fils de Marie.
Chalcédoine (451)
Jésus-Christ est pleinement Dieu et pleinement homme: il y a deux natures en une seule personne, ce que nient les monophysites, condamnés par le concile.
Nicée II (787)
Il est permis de vénérer les images de Jésus, de Marie ou des saints, non pas pour elles-mêmes, mais pour ce qu’elles représentent. Condamnation des iconoclastes, qui dénoncent dans les images des sortes d’idoles.
Latran I (1123)
Des mesures de réforme de l’Église sont prises. La Querelle des Investitures est réglée.
Lyon II (1274)
Union avec l’Église grecque; mode d’élection des papes.
Trente (1545-1563)
Après la Réforme protestante, les dogmes sont redéfinis: le mérite de l’homme intervient dans son salut.
Vatican I (1869-1870)
La raison ne suffit pas à assurer le bonheur de l’homme, contrairement aux affirmations des idéologies de la Révolution française. L’infaillibilité pontificale est proclamée.
Vatican II (1962-1965)
Remise à jour de l’action de l’Église pour faire face à ses nouvelles dimensions géographiques et aux évolutions de la société: liberté religieuse, liturgie et cuménisme. Premier concile a s’être déroulé en présence d’observateurs non catholiques.