En disant cette parole à ses apôtres, Jésus nous rend responsables de cette paix. C’est à nous d’agir.
Entre l’avènement de Dieu dans la chair qui a eu lieu il y a plus de 2000 ans et l’avènement de Dieu dans la gloire que nous attendons il y a l’aujourd’hui. Cet aujourd’hui n’est pas un aujourd’hui passif. Le temps liturgique de l’Avent nous est proposé pour vivre cette attente du retour du Christ dans la gloire. Les chrétiens ont a cour de réfléchir sur ce temps de veille. Comment attendons-nous le Christ qui reviendra, quelle attitudes avons-nous ? Les veilleurs sont nombreux dans la Bible, ils sont pour nous un exemple. Une manière de vivre l’Avent nous est proposé par Jean-Paul II. Il nous invite à prier pour la paix et à jeûner.
Prier pour la paix s’est se rappeler que Jésus au soir de Pâques nous a laissé sa paix. Cette paix nous devons la transmettre. A ceux qui me disent : « que fait-il ton Dieu de paix ? », je leur répond que Dieu, s’il nous a laissé sa paix, c’est qu’il nous juger responsables. Quelle grande estime pour l’homme que de lui faire confiance ainsi. Nous devrions être reconnaissant de ce traitement plutôt que se lamenter sur une quelconque absence. Dieu n’est pas tout puissant, c’est son amour qui est tout puissant. Si nous sommes créés libres c’est pour que nous puissions choisir le bien. Et si nous tombons dans l’erreur, l’amour de Dieu nous relève toujours. Alors prier pour la paix c’est demander que les hommes soient toujours plus responsables de cette paix. Mais c’est aussi réfléchir sur mon rôle dans la transmission de la paix. Appliquons le principe de subsidiarité : ce que l’homme est en mesure de faire : qu’il le fasse. Faisons-nous la paix autour de nous.
La deuxième invitation du pape, c’est le jeûne. Le jeûne c’est ressentir le manque pour être dépendant des dons de Dieu. Nous nous rapprochons encore plus de Dieu, et nous sommes convaincus du rôle indispensable qu’il tient dans nos vies. C’est une attitude spirituelle qui se vit dans notre corps. Il ne s’agit pas de se mortifier à outrance. Non, il s’agit de nous décentrer de nos petits plaisirs personnels et ne pas vivre dans l’illusion que nous pouvons tout, tout seul. Dieu est notre créateur, nous lui devons tout. Cette pratique doit s’accompagner de la prière pour recevoir des dons spirituels et de la charité pour vivre et éprouver l’amour de Dieu.
Voilà donc deux attitudes qui peuvent nous aider à déjà vivre l’intimité avec Dieu qui nous rejoint notre humanité à Noël et qui nous invitera à participer à sa divinité quand il reviendra.