Dans la région des marais au sud de l’Irak, où les eaux du Tigre et de l’Euphrate se mêlent à la terre, se sont unis Zaman et sa femme. Dans leur hutte de roseaux, ils mènent une vie simple et modeste. Leur amour a résisté au temps et aux événements qui ravagent le pays.
Un jour, Zaman apprend que son épouse souffre d’un mal étrange, stigmate de la guerre. Le médecin prescrit un médicament devenu rare à cause de l’embargo. Le mari décide alors de prendre sa petite embarcation et part à la recherche de ce précieux remède.
Tourné en Irak, le principal intérêt de ce film est de nous faire découvrir ce pays que nous ne connaissons souvent que sous le regard des médias et sur le thème de la guerre. En plus, le film est touchant et traite un sujet ignoré par le cinéma : le problème de l’embargo qui pénalise des populations innocentes. Il raconte la vie de ces 2 êtres comme une fable admirablement servie par le comédien Sami Kaftan (Zaman).
Plus connu comme documentariste, et particulièrement pour ses travaux sur les enfants irakiens (Les enfants de l’embargo), Amer Alwan signe ici son premier long métrage de fiction. Il a voulu témoigner de son attachement à la culture ancestrale de son pays : “J’ai voulu faire revivre, à travers l’histoire de cet homme et de sa terre, les derniers balbutiements de cette culture millénaire.”
Si vous aimez l’action, abstenez-vous ! Le rythme est très lent, le film prend tout son temps !
Zaman, un film commandé par Arte, est réalisé en caméra numérique, d’une part pour le coût, et d’autre part car l’importation de pellicule en Irak était alors interdite.