Avec Princesse Mononoké sorti en 1997 et Le voyage de Chihiro en 2001, Hayao Miyazaki collectionne les récompenses et le nombres d’entrées en restant fidèle à un univers où la magie est partie prenante d’un monde familier et lointain.
Si la sortie de ce nouveau dessin animé de Hayao Miyazaki a fait l’objet d’une vaste promotion dans les médias, le réalisateur tient pourtant à ce qu’on ne raconte pas trop son film, afin de laisser le plus possible les spectateurs découvrir par eux-mêmes cet univers si particulier. Que de nombreux spectateurs connaissent déjà. Avec Princesse Mononoké sorti en 1997 et Le voyage de Chihiro en 2001, Hayao Miyazaki collectionne les récompenses et le nombres d’entrées en restant fidèle à un univers où la magie est partie prenante d’un monde familier et lointain. Un monde comme le nôtre où les méchants veulent conquérir toujours plus de pouvoir et faire la guerre à leurs voisins.
Chez Hayao Miyazaki, les personnages ont aussi une forte tendance à se métamorphoser, tout comme les mamans les plus gentilles peuvent, lorsqu’elles se mettent en colère, se muer en terrifiantes sorcières. Pour comprendre le monde et vivre en harmonie avec les autres, il faut pouvoir trouver la raison de ces transformations et, si possible, avec beaucoup d’amour, empêcher leur pouvoir destructeur. Dans la vraie vie, c’est souvent comme ça aussi !
On peut ne pas être sensible au graphisme édulcoré de ces mondes imaginaires où tout est à la fois connu et différent. Où aucun détail ne permet de reconnaître une époque ou un lieu géographique ; où les maisons à colombages européennes côtoient les tapis ornés de dragons chinois ; où les femmes portent des jupons blancs sous leurs robes longues ; mondes dépourvus de poteaux électriques mais pas de guerre ni de bombardiers volants. Mais il est difficile ne pas être admiratif devant les étranges machines volantes dont Hayao Miyazaki peuple le ciel : mi-hommes, mi-oiseaux, les avions apportent la mort ou la poésie, ça dépend du fuselage et de l’idée qu’on s’en fait. En remettant un peut d’ordre, c’est même parfaitement habitable et plus pratique qu’une poussive caravane.
On aime l’omniprésence de la magie qui rend les mondes interchangeable, comme lorsqu’un coup de vent balaye la pluie et fait revenir le soleil. Magie qui transforme les créatures en les faisant passer de l’état solide à celui de liquide, qui transforme les princes charmants en légumes sautillants et les méchantes sorcières en tas de graisse pathétique. On apprécie surtout que tous ces pouvoirs étranges et terrifiants soient au service d’une plus grande humanité entre les hommes, d’un monde où règne la sérénité.