Dans son fameux Sermon sur la Mort, Bossuet, mort il y a tout juste 300 ans, nous parle avec une foi et une espérance admirables de la mort et de la résurrection. Ecoutons la voix de ce grand écrivain classique qui traverse les siècles, intacte.
“Ne vois-tu pas le divin Jésus qui fait ouvrir le tombeau ? C’est le Prince qui fait ouvrir la prison aux misérables captifs. Les corps morts qui sont enfermés dedans entendront un jour sa parole, et ils ressusciteront comme le Lazare ; ils ressusciteront mieux que le Lazare, parce qu’ils ressusciteront pour ne mourir plus, et que la mort, dit le Saint-Esprit, sera noyée dans l’abîme, pour ne paraître jamais : Et mors ultra non erit.
Que crains-tu donc, âme chrétienne, dans les approches de la mort ? Peut-être qu’en voyant tomber ta maison, tu appréhendes d’être sans retraite ? Mais écoute le divin Apôtre : Nous savons, nous savons, dit-il, nous ne sommes pas induits à la croire par des conjectures douteuses, mais nous le savons très assurément et avec une entière certitude, que si cette maison de terre et de boue, dans laquelle nous habitons, est détruite, nous avons une autre maison qui nous est préparée au Ciel. O conduite miséricordieuse de celui qui pourvoit à nos besoins ! Il a dessein, dit excellement saint Jean Chrysostome, de réparer la maison qu’il nous a donnée : pendant qu’il la détruit et la renverse pour la refaire toute neuve, il est nécessaire que nous délogions. Et lui-même nous offre son palais ; il nous donne un appartement, pour nous fairer attendre en repos l’entière réparation de notre ancien édifice.”