Votre année est passée à toute vitesse ? Vous n’avez pas eu le temps d’ouvrir un livre depuis des mois ? Et vous voulez profiter des vacances pour rattraper le temps perdu ? Voilà sept livres spirituels sélectionnés exprès pour vous.
La libellule et le haricot, Bernard Bro
A travers une méditation sur ses cinquante ans de sacerdoce, le père Bro livre une réflexion intimiste, fruit de ses rencontres avec les plus grands penseurs du siècle, et éclaire ces années d’un oeil neuf. Ses entretiens hebdomadaires avec Hubert Beuve-Méry, son amitié avec André Frossard, Maurice Clavel ou Pierre Emmanuel, nourrissent sa pensée et ses confidences. Lui qui mit son intelligence au service de la foi en tant que responsable de la publication de la Bible oecuménique et de l’oeuvre de Thérèse de Lisieux offre une analyse sans équivalent sur l’Eglise. A partir de ses nombreuses missions dans tous les continents, de ses réunions à Rome avec les plus éminents cardinaux et de ses dialogues avec des personnes de tous milieux, nous retirons une lecture passionnante des questions les plus décisives de notre temps.
Les Chrétiens, Max Gallo
Dans sa grande fresque en trois volumes, Max Gallo raconte la naissance de la France chrétienne à travers trois hautes figures : Martin, le premier évangélisateur des Gaules ; Clovis, barbare converti, premier grand roi chrétien, qui unifia la Gaule ; Bernard, le grand fondateur cistercien qui prêcha la deuxième croisade. Dans le premier volet de ce triptyque, Martin a choisi de se consacrer, dans la prière et la solitude, à son Dieu. Mais ce Dieu en a décidé autrement : élu évêque de Tours, Martin est appelé à convertir et détruire le culte païen, armé de la prière et de la prédication.
Franc-Parler, Cardinal Danneels
Il n’est pas fréquent qu’un évêque dialogue publiquement avec des intellectuels et des auteurs engagés dans la société civile sur les sujets les plus brûlants de notre modernité. C’est pourtant l’exercice auquel se livre le cardinal Godfried Danneels, primat de Belgique, archevêque de Malines-Bruxelles. Avec ouverture d’esprit et haute volée intellectuelle, sans craindre le choc des opinions sur les sujets de controverses, le cardinal s’entretient tout à tour avec un économiste : Josef Maton, un politique : l’ancien Premier ministre Jean-Luc Dehaene, un médecin biologiste : Jean-Jacques Cassiman, un prêtre et homme de communication : Gabriel Ringlet, un directeur d’opéra : Gérard Mortier, et un théologien : Louis Dupré.
Assasaint, Gilbert Collard
Le 25 février 1954, Jacques Fesch entre, arme au poing, dans un bureau de change pour dérober plus de deux millions de francs. L’affaire tourne mal. Poursuivi par un agent de police, il tire et le tue. Écroué à la prison de la Santé à Paris, il y restera trois ans avant d’être exécuté. Le 1er octobre 1957, celui que l’opinion publique surnommait le dandy malfrat est guillotiné, à l’âge de vingt-sept ans. Entre temps il s’est subitement converti. Les dernières lignes de son journal sont éloquentes et devinrent le titre d’un best-seller : Dans cinq heures, je verrai Jésus… Mr Gilbert Collard s’est livré pendant trois ans à une enquête minutieuse à travers les dossiers du procès, les rencontres avec ceux qui ont connu Jacques Fesch et l’étude de son journal spirituel et de sa correspondance. Avec sa verve habituelle, il retrace l’incroyable parcours de cet homme pour lequel une enquête préliminaire à la béatification est en cours et dont le cardinal Lustiger espère qu’il sera un jour vénéré comme une figure de sainteté .
Les mandariniers de la rivière Huai, Benoît Vermander
Les mandariniers situés au sud de la rivière Huai donnent un fruit doux et sucré mais, transplantés au nord des eaux, ils livrent un fruit vert et amer… Quelle récolte donne l’arbre du christianisme une fois qu’il est planté en terre chinoise ? Parallèlement, quels fruits peut-on attendre de la greffe chinoise sur l’arbre du christinaisme tel qu’il a poussé parmi nos cultures ? Le pèlerinage auquel nous convie Benoît Vermander nous emmène dans les communautés chrétiennes paysannes comme auprès des penseurs chinois les plus contemporains. Aujourd’hui, les religions connaissent un réveil sans précédent, et ce réveil même pose la question de ce qu’elles peuvent offrir à un pays en quête d’un autre modèle de développement. C’est un combat tout à la fois social, culturel et spirituel qui se livre en Chine aujourd’hui, un combat dont les enjeux se révèlent nous concerner très directement.
Paul Claudel ou la conversion d’un coeur, Jean-Luc Solal
Paul Claudel ou la conversion d’un coeur est le recueil de textes choisis par Jean-Luc Solal pour le spectacle du même nom qu’il a donné à l’Espace Georges Bernanos en décembre dernier. Ce livre nous montre combien le changement radical que suppose toute conversion, loin de se résumer à une illumination aussi subite que passagère, s’apparente à une réelle histoire d’amour qui passe par tout un faisceau de maturations, de choix et aussi de combats. C’est ainsi qu’à travers un montage et un entrecroisement d’interviews, de récits autobiographiques et d’extraits de l’oeuvre tant poétique que dramatique de Paul Claudel, ce recueil de textes nous donne à voir le cheminement progressif de l’écrivain converti vers la Lumière depuis l’éblouissement du fameux soir de Noël à Notre-Dame jusqu’à la conversion intellectuelle, puis morale.
Les Confessions, saint Augustin
Ce monument de l’Histoire de l’Eglise et de la littérature universelle a été remis à l’honneur par la lecture publique que Gérard Depardieu en a faite à Notre Dame en février. “Les Confessions” est le premier livre de toute l’histoire de la littérature dont l’auteur s’exprime personnellement. Montaigne, Descartes et plus tard Rousseau ou encore Musset ne feront que suivre les pas de Saint Augustin qui a ouvert la voie à l’introspection et au dévoilement de soi. C’est ainsi que le lecteur peut rentrer dans l’intimité d’un grand saint et Docteur de l’Eglise qui parle de lui en profondeur. Il évoque par exemple en détail le vol de poires dont il s’est rendu coupable, enfant, et décrit le sentiment qui l’a assailli alors. Il nous dit avec beaucoup d’émotion les sentiments qu’il éprouve pour sa mère, Monique. Il confie au lecteur ses errements intellectuels aux côtés des Manichéens et ses égarements charnels parmi les créatures, qu’il confond avec le Créateur. Et puis, par-dessus tout, il nous raconte comment, un jour, accompagné de son ami, il s’écroula dans un jardin, au pied d’un arbre, harassé de fatigue et fourbus par le doute, comment il ouvrit sa Bible, alors que des enfants chantaient non loin “Prends et lis” comme pour l’inciter, et comment il découvrit alors les paroles de Saint Paul qui lui ouvrirent pour jamais le cur à l’infini de la Miséricorde divine et à une conversion éblouissante.