Devenir apôtre, c’est un appel de Dieu qui attend un OUI de notre coeur.
Apôtre vient du grec « apostolos » qui veut dire « envoyé ». De même, « mission » et « missionnaire » ont ce sens mais dérivent du latin.
L’apostolat, c’est d’abord celui de Jésus qui est l’Envoyé du Père. Il a le souci du salut des hommes et du monde.
L’apostolat, c’est ensuite, celui de l’Eglise dont il est la finalité, le but. L’apostolat remplit le temps entre la première venue de Jésus (à Noël, il y a 2000 ans) et sa deuxième venue à la fin des temps, attendue dans la gloire (qu’on appelle « la parousie »). Il contribue à ce que tout aboutisse à la plénitude. L’élément décisif, ce n’est donc pas la forme extérieure ou la manière de s’organiser (cela change en fonction des époques, des cultures et des mentalités), mais la présence de l’Eglise elle-même dans un monde en constante évolution.
L’apostolat a trois sources :
– le dynamisme d’échange, de communication qui existe en Dieu Lui-même, entre le Père, le Fils et l’Esprit Saint : dynamisme trinitaire ;
– le Christ, envoyé du Père, le premier et le plus grand des « apôtres », auteur et modèle de toute évangélisation : dynamisme de la suite du Christ ;
– L’Eglise évangélisatrice, continuation de l’uvre du Christ, choisie par Lui pour rendre toujours actuel le message d’amour de Dieu : dynamisme de l’actualisation de l’Evangile.
L’apostolat a trois fonctions :
– L’activité missionnaire : faire connaître Jésus-Christ et l’Evangile parmi les cultures et dans tous les lieux où ils sont ignorés ;
– L’activité pastorale : approfondir et faire grandir la foi chez ceux qui, déjà, croient au Christ Jésus ;
– L’activité cuménique : promouvoir l’unité chrétienne et le rassemblement de toute la famille humaine dans la paix.
Tout le reste ne peut pas être appelé « apostolat », même si certaines actions sont bonnes pour l’humanité. Il faut appeler un chat « un chat ».
Si l’on regarde dans le Nouveau Testament, on remarque que :
– il n’y a pas d’apostolat sans la foi. C’est la confiance en Jésus, et sa connaissance, même si elle est petite et partielle, qui ouvre la porte de l’apostolat (Rom.10,9).
– il n’y a pas de croissance dans l’apostolat sans pratique des sacrements : ceux-ci sont des moyens très concrets de garder vivante la grâce de notre baptême qui est l’origine de notre condition d’apôtre (Ac.2,42,47 : ils étaient fidèles à la fraction du pain).
– on n’est pas apôtre tout seul, mais c’est toujours une communauté qui nous pousse (paroisse, service, mouvements ou autres).
« Avoir une spiritualité apostolique », c’est nécessaire. D’ailleurs cela veut dire pareil qu’ « être baptisé ». Cela nécessite un esprit missionnaire caractérisé par :
– la force du témoignage de la vie. L’Evangile est un témoignage fort, mais pas une réussite humaine. Nous ne sommes pas invités à réussir mais à témoigner avec force.
– le désir de ressembler à Jésus-Christ. C’est la sainteté. Elle n’est pas réservée à une élite dont je n’aurais pas l’honneur de faire partie. Elle m’est donnée par l’Esprit Saint reçu à la confirmation.
– L’amour du monde, pour ce qu’il est (c’est à dire création voulue par Dieu), mais aussi pour ce qu’il peut être (c’est à dire sauvé par le Christ). Toujours espérer de l’homme, toujours l’aimer pour plus qu’il n’est aujourd’hui.
DEVENIR APOTRE, C’EST UN APPEL DE DIEU QUI ATTEND UN OUI DE NOTRE CUR.