Si dans l’Ancien Testament, la bonté de Dieu se traduisait par des bénédictions matérielles, dans le Nouveau Testament, Dieu prodigue en plus des grâces spirituelles.
Le mot bonté (ou bon) vient de trois mots grecs :
1. agathos désignant entre autres la bonté d’une personne
2. kalos (= magnifique) rendu, dans l’A.T., par admirable, noble, honorable et digne.
3. chrestos (= plaisant, gentil) est traduit par doux, léger, agréable, serviable, bon (un fardeau léger : Mt11.30) ; de bonnes paroles (Rm16.18).
Dans la Bible : La bonté s’applique essentiellement à Dieu :
1. Dieu est bon parce qu’il est un être moralement parfait et généreux. La bonté n’est pas une notion abstraite ou idéale: elle exprime ce que Dieu est (Ps 100.5), ce qu’il fait, crée, ordonne, donne et enfin ce qu’il approuve chez l’homme. Les auteurs bibliques louent sa bonté et reconnaissent qu’il est le seul à être bon (Mt 19.17). Il est aussi arbitre et juge : malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal. (Is 5.20)
2. Dans l’A.T., la bonté de Dieu est souvent l’occasion de la prière et l’objet de la louange (Ps.86.5). La bonté divine se traduit par sa bienveillance envers l’homme (Ps119.68) et sa générosité étendue à toute la création. (Ps145.9) Il guide les pas du croyant et reste fidèle à son Alliance (Ps 25; 73).
A travers tout l’A.T., Israël célèbre la bonté de Dieu ; le refrain qui revient le plus souvent chante: “Car l’Eternel est bon et sa bienveillance dure à toujours” (Ps 106.; 107 ; 118 ; 136 ; Jer.33,11). Tout ce que Dieu a créé est bon (Gn1.31 ; 1Ti 4.4 ; Ro 14.14). Ses oeuvres révèlent sa sagesse et sa puissance. Tout don excellent vient de Dieu ; il donne du ciel les pluies et les saisons fertiles, la nourriture et le bonheur dans le cur; (Lu 6.35). Il donne de bonnes choses à ses enfants. (Mt 7.11) A travers son Alliance, il bénit son peuple. (Jer.32.40; 24.6) et lui donne le salut (Is 52.7).
Si dans l’A.T., la bonté de Dieu se traduisait par des bénédictions matérielles, dans le N.T., Dieu prodigue en plus des grâces spirituelles. Toujours, il promet de donner ce dont l’homme a besoin (Ro 8.32; Eph 1.3). Il arrive cependant que Dieu retire sa bonté à l’homme pour lui apprendre la foi, la patience et l’obéissance ; il veut le faire participer à sa sainteté (Hb12.10). Tout ce qui rapproche l’homme de Dieu est bon et un moment de légère affliction produit pour lui un poids éternel de gloire (2Co 4.17). L’apôtre Paul évoque aussi la bonté lorsqu’il affirme avec conviction que “toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu” (Ro 8.28)
Les commandements de Dieu sont bons parce qu’ils reflètent sa perfection et qu’ils nous conduisent sur le chemin de la bénédiction (Ps119 ; Rm7.12; 12.2). L’idéal est ainsi de faire la volonté de Dieu (Mt19.17-19)
– L’obéissance à Dieu est bonne: elle est agréable, belle et utile à l’homme. (1Ti 2.3; Tt3.8 ) Elle se traduit par les “bonnes oeuvres” qui sont comme la parure du chrétien (1Tim2.10; 2Tim2.21). Elles seront récompensées par Dieu. (Ep6.8). Ne nous lassons pas de faire du bien (Ga1.6, 9; Ep4.29).
Les bonnes oeuvres plaisent à Dieu pour trois raisons :
1. elles sont le fruit de la Parole (cf. 2 Tim. 3.16s.);
2. elles sont l’expression de la reconnaissance pour le salut (1Th 1.3; Hb 6.10; Ro 12.1)
3. elles glorifient Dieu (1Co10.31; Mt5.16; 1Co6.20; 1P2.12) Les bonnes oeuvres remplissent les conditions de la Loi et les exigences de l’amour. (Ro 13.8-10 ; Mt 22.36-40)
Principaux textes à méditer
Gn1 ; Dt 6:18 ; Ps 25:; 68; 86 ; 109 ; Is 63:7 ; Jr 9:23-24 ;:32 ; Mi 6:8-14 ;
Mt 3 ; 5:13 ; 7:17-19 ; 10:22 ; 11:26 ; 12:33 ; 12:34 ; 13-24-48 25:21-23 ;
Mc 5:15 ; 10-18 ; 13:13 ; 14:4
Lc 3:9 ; 5:39 ; 6:35-45 ; 18:18-19
Jn 2:10 ; 10:11-14