S’adressant aux participants du congrès organisé par l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, le Pape Benoît XVI a rappelé que seul le roc de l’amour total et irrévocable entre homme et femme est capable de fonder la construction d’une société qui devient une maison pour tous les hommes.
“La communion de vie et d’amour qu’est le mariage se configure comme un bien authentique pour la société. Eviter la confusion avec d’autres types d’union basée sur un amour faible se présente aujourd’hui avec une urgence spéciale. Seul le roc de l’amour total et irrévocable entre homme et femme est capable de fonder la construction d’une société qui devient une maison pour tous les hommes” : c’est ce que le Saint-Père Benoît XVI a répété en recevant en audience le 11 mai les participants au Congrès International organisé par l’Institut Pontifical Jean-Paul II pour les Etudes sur le Mariage et la Famille de l’Université Pontificale du Latran, sur le thème : “L’hérédité de Jean-Paul II sur le mariage et la famille : aimer l’amour humain”.
Dans son discours le Pape a souligné que l’Institut a été fermement voulu par le Pape Jean-Paul II : “Vous sentez justement votre hérédité au titre très spécial, puisque vous êtes les destinataires et les continuateurs de la vision qui constitue un des centres porteurs de sa mission et de ses réflexions : le plan de Dieu sur le mariage et la famille. Il s’agit d’un legs, qui n’est pas simplement un ensemble de doctrines ou d’idées, mais avant tout un enseignement doté d’une unité lumineuse sur le sens de l’amour humain et de la vie.”
Ensuite le Pape Benoît XVI a rappelé que l’idée d’ “enseigner à aimer” accompagnait déjà le jeune prêtre et après le jeune Evêque Wojtyla, surtout quand fut publiée l’Encyclique Humanae vitae, qui donna vie à de vastes débats et à des approfondissements successifs sur ce thème.
Le Pape Benoît XVI a ensuite cité deux éléments fondamentaux que dans les années l’Institut a cherché à approfondir : “Le premier élément est que le mariage et la famille sont enracinés dans le noyau le plus intime de la vérité sur l’homme et son destin. L’Ecriture Sainte révèle que la vocation à l’amour fait partie de cette image authentique de Dieu que le Créateur a voulu imprimer dans sa créature, en l’appelant à lui devenir semblable dans la mesure où elle est ouverte à l’amour. La différence sexuelle que connote le corps de l’homme et de la femme n’est donc pas une simple donnée biologique, mais revêt une signification bien plus profonde : elle exprime cette forme de l’amour avec lequel l’homme et la femme, en devenant une seule chair, peuvent réaliser une communion authentique de personne ouverte à la transmission de la vie et coopèrent ainsi avec Dieu à la génération de nouveaux être humains. Un second élément caractérise la nouveauté de l’enseignement de Jean-Paul II sur l’amour humain : sa façon originale de lire le plan de Dieu justement dans la confluence de la révélation avec l’expérience humaine. Dans le Christ effectivement, plénitude de la révélation d’amour du Père, se manifeste aussi la vérité pleine de la vocation à l’amour de l’homme, qui peut se retrouver seulement complètement dans le don sincère de soi.”
A la fin de son discours, le Pape Benoît XVI a indiqué le devoir qui appartient à l’Institut dans l’ensemble des structures académiques : “illuminer la vérité de l’amour comme chemin de plénitude dans toute forme d’existence humaine. Le grand défi de la nouvelle évangélisation, que Jean-Paul II a proposé avec tant d’élan a besoin d’être soutenu par une réflexion vraiment approfondie sur l’amour humain, puisque cet amour est justement une voie privilégié que Dieu a choisi pour se révéler et c’est dans cet amour qu’il l’appelle à une communion dans la vie trinitaire”.