Le dimanche qui suit le 6 janvier, nous fêtons le Baptême du Seigneur qui clôt le Temps de Noël. Voici une catéchèse du Pape Benoît XVI qui rappelle le lien étroit entre le baptême du Christ et notre propre baptême.
Le Baptême de Jésus au Jourdain est rappelé et mis en évidence, bien qu’à différents degrés, par tous les évangélistes. Il faisait en effet partie de la prédication apostolique, puisqu’il constituait le point de départ de tout l’ensemble des faits et des paroles dont les apôtres devaient rendre témoignage (cf. Ac 1, 21-22; 10, 37-41). La communauté apostolique le considérait comme très important, non seulement parce qu’en cette circonstance, pour la première fois de l’histoire, s’était manifesté le mystère trinitaire de façon claire et complète, mais aussi parce que le ministère public de Jésus sur les routes de Palestine avait commencé à partir de cet événement. Le Baptême de Jésus au Jourdain est l’anticipation de son baptême de sang sur la croix, et également le symbole de toute l’activité sacramentelle par laquelle le Rédempteur mettra en oeuvre le salut de l’humanité. Voilà pourquoi la tradition patristique a accordé beaucoup d’intérêt à cette fête, qui est la plus ancienne après celle de Pâques. “Dans le Baptême du Christ, chante aujourd’hui la liturgie, le monde est sanctifié, les péchés sont pardonnés, dans l’eau et dans l’Esprit, nous devenons des créatures nouvelles” (Antienne du Benedictus, Off. des Laudes).
Il existe une étroite corrélation entre le Baptême du Christ et notre Baptême. Au Jourdain, les cieux se sont ouverts (cf. Lc 3, 21) pour indiquer que le Sauveur nous a ouvert la voie du salut et que nous pouvons la parcourir précisément grâce à la nouvelle naissance “d’eau et d’esprit” (Jn 3, 5) qui se réalise lors du baptême. Par lui, nous sommes insérés dans le Corps mystique du Christ, qui est l’Eglise, nous mourons et nous ressuscitons avec Lui, nous nous revêtons de Lui, comme le souligne à plusieurs reprises l’apôtre Paul (cf. 1 Co 12, 13; Rm 6, 3-5; Gal 3, 27). L’engagement qui découle du Baptême est donc celui d'”écouter” Jésus: c’est-à-dire de croire en Lui, et de le suivre docilement en faisant sa volonté. C’est de cette façon que chacun peut tendre à la sainteté, un but qui, comme l’a rappelé le Concile Vatican II, constitue la vocation de tous les baptisés. Que Marie, la Mère du Fils bien-aimé de Dieu, nous aide à être toujours fidèles à notre Baptême.