Le mois d’octobre est dédié à la prière du Rosaire. Mais d’où vient cette prière qui a traversé les siècles ?
Le Rosaire est une forme de prière répétitive qui existe depuis le XIIe siècle. C’est à un chartreux, Dominique de Prusse (dès 1409 à Trèves) qu’il faut attribuer l’institution du Rosaire tel qu’on le connaît avec ses ses cent cinquante « Je vous salue Marie » associés aux quinze mystères de la vie du Christ. Jean-Paul II a ajouté les mystères lumineux. Les vingt mystères sont ainsi regroupés en quatre catégories : les mystères joyeux (naissance du Christ), les mystères douloureux (mort du Christ), les mystères glorieux (résurrection du Christ), les mystères lumineux (ministère du Christ lors de sa vie sur terre). Chaque mystère est annoncé ou médité et est suivi d’une dizaine de chapelet (une dizaine de « Je vous salue Marie ». Les papes qui depuis un siècle recommandent cette prière ont souvent rappelé l’importance de la méditation des mystères: « Sans la contemplation, le rosaire est un corps sans âme. » (Paul VI, cité par Jean-Paul II)
Les mystères joyeux
-l’annonciation : l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle aura un fils, texte : Luc 1, 26-38
-la visitation : visite de Marie à sa cousine Élisabeth, texte : Luc 1, 39-56
-la naissance de Jésus à Bethléem, texte : Luc 2, 1-20
-la présentation de Jésus au Temple : Marie et Joseph emmène Jésus au Temple de Jérusalem pour le présenter au Seigneur comme tous les garçons premiers-nés de son époque, texte : Luc 2, 22-35
-Les retrouvailles au Temple : Marie et Joseph ont cherché Jésus pendant trois jours, il était resté au Temple avec les docteurs de la loi, texte : Luc 2, 41-52
Les mystères douloureux
-Gethsémani : prière de Jésus au mont des Oliviers, la veille de son arrestation, textes : Matthieu 26, 36-46 ; Marc 14,32-42 ; Luc 22,40-46
-la flagellation : après son arrestation, Jésus est flagellé, textes : Matthieu 26,67-68 ; Marc 14, 65 ; Luc 22, 63-66
-le couronnement d’épines, textes : Matthieu 27, 27-31 ; Marc 15, 16-20 ; Jean 19, 2-3
-le portage de la Croix, textes : Matthieu 27,32-33, Marc, 15, 16-20 ; Luc 23,26 ;Jean 19,17
-la crucifixion : les soldats crucifient Jésus au Golgotha, textes : Matthieu 27, 32-43 ; Marc 15, 21-27 ; Luc 23, 33-34 ; Jean 19, 17-24
Les mystères glorieux
-la Résurrection, textes : Matthieu 28, 1-8, Marc 16,1-8 ; Luc 24, 1-10 ; Jean 20,11-18
-l’Ascension, textes : Marc 16, 19 ; Luc 24, 50-52 ; Actes 1,3-14
-la Pentecôte, textes : Actes 2, 1-13
-l’Assomption de Marie
-le couronnement de Marie au ciel
Les mystères lumineux
– Le Baptême de Jésus au Jourdain (Mt 3.1-17 ; Mc 1.1-11 ; Lc 3.1-22)
– Les noces de Cana (Jn 2.1-12)
– La Prédication du Royaume de Dieu (Mt 4.12-17, 5, 6 et 7 ; Mc 1.14-15 ; Lc 4.14-15, 6.20-49)
– La Transfiguration (Mt 16.28, 17.1-13 ; Mc 9.1-13 ; Lc 9.27-36 ; 2 P 1.16-18)
– L’institution de l’Eucharistie (Mt 26.26-29 ; Mc 14.22-25 ; Lc 22.14-20 ; 1 Co 11.23-25)
L’importance de cette prière
Des communautés chrétiennes ont gardé la foi grâce à lui pendant de longues périodes de persécutions (Japon, Madagascar par exemple).
Au XIXe siècle, Pauline Jaricot eut l’idée d’évangéliser les jeunes ouvriers de Lyon par l’institution du Rosaire Vivant. En s’engageant à la récitation d’une dizaine de chapelet chaque jour, chacun des quinze membres de ces équipes pouvait contribuer à la récitation d’un rosaire en entier. Le rosaire trouvait ainsi un esprit nouveau : par la modestie de l’exigence et par l’aspect communautaire de son organisation, il permettait un apostolat auprès des plus éloignés de l’Église.
Les Équipes du Rosaire, fondées en 1955 ont repris cet héritage en insistant sur le double aspect marial et missionnaire de la prière du Rosaire.