Deux ans et demi après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la série d’explosions dans des gares madrilènes le 11 mars 2004, dont le bilan s’élève pour l’instant à quelques 200 morts et 1.400 blessés, a choqué à nouveau le monde entier. Nous vous proposons de relire deux documents permettant de trouver des repères face au terrorisme : un article du secrétaire de Justice et Paix France, et le message de Jean-Paul II du 1er janvier 2004.
La revue de formation permanente “Esprit & Vie” a publié il y a tout juste un an un article du secrétaire national de Justice & Paix – France, le P. Christian Mellon : “Face au terrorisme, quelques repères”. Il n’y était pas proposé une analyse de l’attentat du 11 septembre 2001 ni de leurs conséquences, mais quelques éléments de réflexion pour aider à clarifier les idées et situer les enjeux des débats éthiques et politiques autour de tels événements. Une démarche rendue encore plus nécessaire après les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Après une tentative de définition du mot «terrorisme», le P. Mellon rappelle les principes éthiques sur lesquels se fonde une condamnation radicale de cette forme d’action avant d’évoquer quelques questions liées à la résistance au terrorisme.
Lire l’article “Face au terrorisme, quelques repères”
Il serait également utile de relire le message de Jean-Paul pour la dernière journée mondiale pour la Paix (1er janvier 2004), intitulé “un engagement toujours actuel : éduquer à la paix”, qui comportait un important passage sur le terrorisme. Constatant que “la plaie du terrorisme est devenue ces dernières années plus virulente et elle a produit d’atroces massacres, qui ont rendu le chemin du dialogue et de la négociation toujours plus hérissé d’obstacles, en exacerbant les esprits et en aggravant les problèmes”, le Pape y rappelait avec force que “pour être victorieuse, la lutte contre le terrorisme ne peut se limiter seulement à des opérations répressives et punitives. Il est essentiel que le recours à la force, s’il est nécessaire, soit accompagné d’une analyse courageuse et lucide des motivations sous-jacentes aux attaques terroristes. En même temps, la lutte contre le terrorisme doit aussi être menée sur le plan politique et pédagogique: d’un côté, en supprimant les causes qui sont à l’origine de situations d’injustice qui incitent souvent aux actes les plus désespérés et les plus sanguinaires; de l’autre, en insistant sur une éducation inspirée du respect de la vie humaine en toute circonstance.”