Au lieu de nous lamenter sur la “panne de transmission ” au sein de nos sociétés européennes et dans l’Eglise, regardons tout simplement l’extraordinaire savoir-faire du Nazaréen, son art de pédagogue, tel que les récits évangéliques le mettent en scène. Christophe Theobald, jésuite, développe l’aspect de la transmission de la foi.
La foi au Christ : transmettre l’intransmissible ? 2/2
Et si nous nous demandions […] ce que Jésus de Nazareth, le Christ, peut nous apprendre de la transmission de la vie et de la foi !
Au lieu de nous lamenter sur la “panne de transmission ” au sein de nos sociétés européennes et dans l’Eglise, regardons tout simplement l’extraordinaire savoir-faire du Nazaréen, son art de pédagogue, tel que les récits évangéliques le mettent en scène. Trop souvent nous nous laissons paralyser par la complexité du message chrétien , décourager par ces jeux de piste que sont nos grands catéchismes où il est tout aussi difficile de s’orienter que dans les gares parisiennes lorsque l’on est étranger ! Or, à ouvrir les évangiles, nous découvrons un homme, certes aux prises avec la complexité souvent dramatique de la vie, mais capable de toucher immédiatement le point essentiel chez ceux qu’il rencontre : l’endroit mystérieux où peuvent se libérer des énergies de vie insoupçonnées. C’est ce qu’il montre à son entourage, y suscitant, sans beaucoup de paroles, le désir d’acquérir un même doigté dans l’approche de l’existence humaine.
Regardons donc de près :
I. Qu’est-ce que nous apprend le “passeur ” de Galilée ?
1. D’abord et avant tout ceci : Jésus nous apprend qu’ il n’y a pas de vie humaine sans “foi “. Comprenons bien ce mot si galvaudé de “foi ” et ne pensons pas trop vite au “Credo ” de Nicée-Constantinople ni même à des enseignements proprement chrétiens. Pensons à l’acte élémentaire de confiance que nous posons tous les jours pour pouvoir vivre : la vie mérite-t-elle d’être vécue ? Tient-elle sa promesse ? Rien ne le garantit d’avance ; pour vivre, il n’y a pas d’autre chemin que de faire “crédit ” !
On entend ce langage élémentaire de la foi traverser tous les domaines de notre existence : “croyance ” et “créance ” sont étymologiquement voisines ; “faire crédit “, “éprouver la fiabilité “, “se fier à quelqu’un “, tout cela est nécessaire dans le monde financier et économique comme dans nos relations les plus intimes, et pas uniquement dans la sphère religieuse. L’ensemble de nos échanges, voire toute notre vie en société, est fondé sur une confiance inaugurale ou initiale.
Et c’est ce qui caractérise l’homme ; les anthropologues nous l’apprennent : à la différence de l’animal, l’être humain est radicalement inachevé quand il naît et il le reste tout au long de son existence. Cet inachèvement constitutif fait appel à sa capacité à faire confiance en la vie, à y croire. Mais il doit passer chaque fois un “seuil ” quand il laisse la peur devant l’inconnu céder la place au simple courage d’être et de vivre ; toutes les cultures le savent en accompagnant ces passages décisifs par leurs rites d’initiation.
Ces seuils, personne ne peut les franchir seul. Pour chacun de nous, ces “nouvelles naissances “, supposent déjà des relations, parentales ou autres, qui nous précèdent : nous sommes réellement engendrés à faire confiance, par d’autres qui nous ont fait confiance, sans toutefois que la responsabilité de notre propre décision de croire ou de ne pas croire en la vie puisse nous être enlevée. Qui ne se souvient d’avoir entendu une parole décisive d’un autre ou d’avoir vu dans son regard bienveillant la possibilité de faire soi-même le pas qui coûte ! A certaines étapes de notre existence, il nous paraît suffisant de vivre sur la vitesse acquise ; mais à des moments de passage ou de crise, l’acte de foi inaugural en la vie doit être réactivé. Dans ces situations, nous avons vraiment besoin de personnes capables de la susciter ou de la ressusciter. Nous avons besoin de “passeurs “.
C’est alors que nous découvrons l’intérêt primordial du “passeur ” de Galilée pour cette “foi ” comme unique source de vie : “C’est ta foi qui t’a sauvé “, dit-il à tant d’hommes et de femmes rencontrés en situation de nécessité : celle qui depuis douze ans souffre d’hémorragies, les porteurs du paralytique, le centurion attaché à son esclave malade et sur le point de mourir, etc., etc. Jésus nous apprend ainsi qu’il n’y a pas de vie humaine sans “foi “.
2. Et puisque la vie n’est pas facile, il n’est pas non plus aisé d’y croire. Le mal sous toutes ses formes la traverse ; nous venons de le voir : la mal adie, le mal heur qui tombe sur quelqu’un de manière inattendue, les échecs et les séparations de toutes sortes, le mal -être â ce qui se passe dans certaines banlieues en est une manifestation terriblement inquiétante – ; le mal, ce sont aussi nos résistances les plus profondes à la vie, enfouies dans notre inconscient, voire les forces de mort qui peuvent nous habiter. Mon existence tient-elle sa promesse ? Et quelle promesse ? Tous, nous connaissons ces délibérations intérieures, plus ou moins furtives : pesées secrètes, sur une balance intérieure, de nos expériences positives, de nos problèmes et de nos douleurs. Qu’est-ce qui a du poids ? Mon existence toute entière a-t-elle du poids ? Pour qui d’autre que moi ? Et, finalement, que vaut-elle devant ma propre conscience ?
Les Ecritures, le livre de Job ou l’épître aux Romains, relatent cette estimation élémentaire de toute vie. Et il n’est pas sans importance que Jésus de Nazareth commence son “ministère ” en Galilée par la rencontre de ceux qui ont toutes les raisons du monde d’être désespérés, ceux pour qui la “foi ” est un acte difficile, voire impossible, tant les perspectives de la vie sont bouchées et leur balance négative.
3. Mais Jésus sait encore â et c’est une troisième leçon apprise en sa compagnie â que personne ne peut croire en la vie à la place d’un autre . Certes, une parole extérieure, parole parentale ou parole de “passeur “, est absolument nécessaire pour accéder à cette “foi ” â cela a été souligné et j’y reviendrai – ; mais à quoi servirait une telle parole si elle ne réussissait pas à me convaincre. Ne dois-je pas m’entendre murmurer à moi-même : oui, c’est vrai, la vie vaut la peine d’être vécue, j’y crois. Le terme de “con- viction” dit bien qu’il s’agit là d’une victoire sur tous les messages négatifs qui traversent une existence : victoire qui nécessite le con cours d’autres personnes comme le suggère le mot ” con -viction ” mais victoire aussi que personne d’autre ne peut remporter à ma place.
Notons le bien : nous nous sommes progressivement approché du mystère d’un intransmissible ou, dit positivement, d’un miracle permanent, toujours aussi attendu que surprenant, et qui ne cesse de se reproduire devant nos yeux, chaque fois qu’un enfant commence sa trajectoire. Rien ne garantit qu’il prendra un jour la liberté de croire en la vie, de transformer le caractère inachevé de son existence en tâche, se laissant “former ” : non pas dresser mais initier à donner lui-même â librement â “forme ” à sa vie. Nous comprenons à quel point la réussite de ce processus est miraculeuse quand nous rencontrons des personnes ou des groupes, voire des sociétés entières qui n’arrivent plus à faire confiance en l’avenir. Le suicide d’un proche nous laisse totalement démunis : subitement nous découvrons que le courage de vivre et de croire en la vie a sa source ultime en chacun ; là où personne ne peut se substituer à un autre.
Pardonnez-moi si j’insiste. L’inquiétude générale par rapport à la transmission ne doit pas nous faire oublier cette vérité élémentaire : le jaillissement de la “foi ” en la vie est intransmissible . Cette loi oppose une barrière infranchissable à toute stratégie volontariste de transmission mais nous libère aussi pour l’essentiel. Jésus de Nazareth le sait bien : jamais il ne dit à quelqu’un : ” je t’ai sauvé “.
4. Tout en connaissant et reconnaissant cette limite absolue qu’est le mystère de l’autre, le Nazaréen parvient à “engendrer “, en ceux qui s’y prêtent, la “foi ” en la vie . Je dis bien ” engendrer la foi ” comme on engendre la vie. Les deux sont intimement liés parce qu’on ne peut transmettre la vie sans transmettre la foi en la vie. Il n’y aucune démission quand Jésus reconnaît l’inaliénable secret de l’autre ! Au contraire, entendons bien le caractère paradoxal de ce qu’il dit à celles et ceux qu’il rencontre sur le chemin : ” Ma fille, mon fils, c’est ta foi qui t’a sauvé ” ; parole paradoxale qui, tout en suscitant ou ressuscitant la “foi ” d’autrui, avoue en même temps que celle-ci est déjà à l’Åuvre en lui. Voilà l’ultime leçon de Jésus pour nous, la plus importante : il engendre la foi en la vie par sa manière de s’adresser à autrui.
Celle-ci se résume en un mot, dans le “heureux ” des Béatitudes : “l’Evangile de Dieu ” ou Dieu comme heureuse Nouvelle ; on pourrait même dire : Dieu comme Evangile . Dire à quelqu’un que sa vie est une promesse qui sera tenue, le dire même de la vie de chaque être humain, cela est en effet une parole exorbitante, une parole sans proportion avec ce que nous éprouvons quotidiennement et ce que peut porter un individu. C’est pour cette raison toute simple qu’il convient de relier cette Bonne Nouvelle et Dieu. Personne ne peut être garant d’une telle promesse de bonté et de béatitude, sinon celui que nous appelons “Dieu ” !
Jésus de Nazareth n’a pas inventé cette promesse mais il a su la rendre crédible : elle est l’axe de toute son existence et de tout son ministère ; il met sa propre vie en jeu pour elle. Son hospitalité radicalement ouverte, et maintenue ouverte jusqu’au bout, manifeste cet Evangile de manière infiniment concrète : quand, tout en posant les gestes qui conviennent et en disant la parole qui s’impose ici et maintenant, il s’efface lui-même pour laisser quiconque trouver sa place unique, en face de lui.
Voilà, en peu de mots, le secret de son autorité et ce qui rend crédible sa parole ; le secret aussi de l’engendrement de la “foi ” de ceux et de celles qui croisent sa route. Entendons-nous bien : Jésus rend possible leur foi par sa présence, surtout parce qu’il sait que sa propre existence, aussi crédible qu’elle soit, ne la produit jamais automatiquement : la “foi ” ne peut surgir que librement du fond même de ses interlocuteurs.
Que pouvons-nous donc apprendre de la fréquentation assidue du “passeur ” de Galilée ?
Il n’y a pas de vie humaine sans “foi “.
Et puisque le “métier d’homme “, unique pour chacun, est un “métier ” difficile, il n’est pas non plus aisé d’y “croire “.
Jésus de Nazareth le sait ; il sait même que personne ne peut “croire ” à la place d’un autre.
Mais sans se substituer à la liberté d’autrui, son hospitalité ouverte lui permet d’ “engendrer ” la “foi ” en une vie “réussie “, sans proportion avec notre expérience quotidienne : quoi qu’il arrive, chaque être humain est une histoire sacrée, une promesse évangélique qui sera tenue, au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer ou désirer.
Vous allez m’objecter alors : notre tâche n’est pas seulement de rendre possible cette “foi ” en la vie ; nous désirons aussi transmettre la foi au Christ .
II. Comment naît donc cette foi au Christ ?
Commençons par les conditions élémentaires de la naissance de cette foi. Elles sont déjà posées dans ce qui précède ; ne les oublions donc pas : le rayonnement de l’homme de Nazareth et de ceux qui vivent à sa manière, sa santé contagieuse et surtout sa passion pour la “foi ” de tout être humain en la vie, quel qu’il soit par ailleurs ; sa sympathie, sa compassion et son doigté quand il touche, chez autrui, le point parfois douloureux d’où peut émerger le courage d’être et de croire.
1. On peut rester simple bénéficiaire de sa présence , bénéficiaire de tous ceux et de toutes celles qui aujourd’hui encore vivent à la manière du Nazaréen en “passeurs ” de la “foi ” ; et c’est légitime. On peut aussi être intrigué par sa manière de traiter avec l’être humain, s’étonner de ce que l’histoire de l’humanité a reçu de lui, s’interroger donc sur ce qui l’habite, lui, et s’approcher ainsi de son mystère. Personne n’est obligé de faire ce pas, “l’unique nécessaire ” pour vivre étant de croire que la vie vaut la peine d’être vécue et qu’elle vaut la peine d’être mise en jeu pour autrui, parce que c’est ainsi qu’on l’a reçue et c’est ainsi qu’on la transmet. Rien d’automatique donc ni de nécessaire dans l’intérêt pour le Christ, encore moins aujourd’hui ; et j’y reviendrai. Mais s’intéresser non seulement à l’Evangile mais à celui qui l’a annoncé, à son savoir-faire et son art de pédagogue, bref : à son mystère, c’est devenir son disciple et croire finalement en lui . Réalisons bien ce qui se joue sur ce “seuil ” décisif qui est à l’image de tant d’expérience quotidiennes : éprouver la présence bienfaisante de quelqu’un peut conduire au désir de le connaître et de connaître ce qui l’habite. Pour ce qui est du Nazaréen, personne ne peut faire ce pas sans lire les récits évangéliques qui parlent de lui â “ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ “, disait S. Jérôme â ni sans avoir rencontré ceux qui aujourd’hui encore vivent de Lui.
2. Sur ce “seuil “, le “débutant ” dans la foi au Christ fait une double découverte : il perçoit des dimensions jusqu’alors insoupçonnées de l’Evangile ; et en les percevant, il comprend subitement pourquoi cette Nouvelle est absolument pour tous.
Pourtant nous résistons à entendre jusqu’au bout l’Evangile de Dieu. Pourquoi ? Cette résistance à entendre jusqu’au bout le “heureux ” des Béatitudes vient de notre conscience d’être mortels. La perspective de notre mort ne cesse de discréditer l’annonce de ce “Heureux “, répétée huit ou neuf fois par le Nazaréen. Or, son Evangile ne nous atteint pas seulement de l’extérieur, il nous rejoint de l’intérieur de nous-mêmes et transforme notre rapport à la mort . Nous savons bien que notre existence est limitée ; ce qui provoque nos réactions les plus épidermiques : la volonté de vivre aujourd’hui intensément, d’oublier l’horizon de la mort et d’obtenir tout tout de suite, souvent au détriment d’autrui ; ou encore la “peur d’être ” et, dans son sinistre cortège, la comparaison et la lamentation, la jalousie et la violence. A la racine de cette dégradation intérieure et sociale se trouve un “mensonge ” : une connivence entre les limites de notre existence â la mort â et une jalousie cachée de la vie nous est suggéré ; elle s’insinue continuellement en nous. C’est comme si la vie nous donnait la vie, puis nous la reprenait un jour pour continuer sans nous. La mort serait la simple conséquence de l’égoïsme foncier de la vie. C’est un terrible mensonge !
Au contraire, notre conscience d’être mortel peut devenir lieu de conversion. Subitement je perçois que je n’ai qu’une seule vie : je n’en ai qu’un seul exemplaire. Chacun de nous n’existe qu’une seule fois, il est unique. Naissance et mort sont donc comme le sceau apposé sur la vie, qui ensemble lui donnent son unicité. Ne perdrait-elle pas son poids si nous pouvions indéfiniment la recommencer, remettre sans cesse le compteur à zéro ? L’Evangile de Dieu se manifeste, avec toute son énergie de résurrection, au creux de cette expérience d’unicité. Il fait tomber la fascination de la mort ; il transforme la vie en totalité mystérieuse et trace de la bonté abyssale de Dieu. Tous les jours le croyant peut la recevoir en son unicité incomparable, à condition cependant qu’il renonce progressivement à l’image qu’il se fait de lui-même, des autres et de Dieu : “Qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile , la sauvera ” (Mc 8, 35), dit Jésus au croyant ; et c’est au même moment que Pierre reconnaît Jésus comme Christ.
En entrant ainsi, avec le Christ, dans ces dimensions jusqu’alors insoupçonnées de l’Evangile, on commence à saisir pourquoi la Bonne nouvelle est absolument pour tous. La transmission de l’Evangile n’est nullement un endoctrinement ou la proposition d’une idéologie religieuse parmi d’autre ; j’espère l’avoir fait comprendre. L’Evangile de Dieu ou Dieu comme Evangile veut rejoindre l’homme de l’intérieur de lui-même, à l’endroit où il est aux prises avec l’enjeu fondamental qu’est le simple fait d’exister ; il veut rendre possible en lui la foi en la bonté foncière de la vie et susciter ainsi le courage d’affronter l’aventure unique de son existence. Peut importe, à la limite, que l’homme perçoive toutes les dimensions de ce combat ; il lui suffit de faire l’expérience d’une présence gratuite et radicalement bonne à ses côtés capable de le convaincre de la bonté de la vie. Quelqu’un croit vraiment au Christ, entre dans son mystère et commence à vivre de lui , quand il partage avec lui cette passion pour un Evangile qui concerne absolument tous les humains : “Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! “, dit l’apôtre Paul ; celui qui s’est laissé identifier au Christ.
3. Comment transmettre la foi au Christ, si nous ne savons plus très bien pourquoi croire en lui ! C’est là, me semble-t-il, l’unique problème et l’unique crise de transmission dont il faut se soucier. La difficulté n’est pas celle de la bonne méthode ou de la stratégie la plus astucieuse : le christianisme n’est pas un message religieux parmi d’autres. Croire au Christ c’est sans cesse découvrir en lui un doigté sans pareil pour toucher ce qui est humain et souvent trop humain en nous et percevoir ainsi l’extraordinaire connivence entre l’Evangile de Dieu et le mystère de notre existence humaine.
Parmi les multiples raisons de croire en Christ, je viens d’indiquer la plus importante : la voix de l’Evangile rejoint tellement l’humain et tout homme qu’elle doit résonner pour tous et en toute génération, jusqu’à la fin. Seul celui qui entre dans le mystère de l’homme de Nazareth peut y puiser la passion et le courage de rendre présente cette bonté ultime par des gestes et des paroles qui conviennent, ici et maintenant. Nous savons par expérience que cette bonté est sans proportion avec ce que la vie elle-même et chacun de nous peut porter ; nous ne pouvons donc l’annoncer qu’ au nom de celui qui l’a rendu crédible par sa vie, sa mort et sa résurrection.
Si nous croyons donc au Christ, si même nous l’aimons, c’est à cause de notre foi en une Nouvelle de bonté radicale à transmettre à quiconque, au tout venant. Mais nous ne pouvons croire jusqu’au bout en cette Nouvelle sans puiser en Christ la passion, l’énergie et la manière de la livrer à d’autres. La manière surtout : l’effacement de cet homme qui est à la mesure de son rayonnement ; son dessaisissement de soi au profit d’une hospitalité où tous et chacun peuvent trouver asile et déjà éprouver quelque chose de la bonté et de la beauté de la création.
A suivre…
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