Retrouvez sur www.domuni.org l’intégralité de la conférence de Jean – Michel Maldamé, op. Introduction
Dans une société imprégnée de mentalité religieuse, selon laquelle tous les phénomènes de la nature sont immédiatement reliés à l’action de Dieu, il n’y a pas de difficulté à parler de miracle. Ainsi dans la Bible, l’action de Dieu, qui est constante, se fait plus particulière dans tel ou tel cas, pour bénir ou pour punir1. Avec l’émergence de la culture marquée par la méthode scientifique, cette vision des choses semble naïve, puisque déjà au temps des Grecs, la science moderne est née d’un refus de la sacralisation du monde. Ce processus a été radicalisé à la naissance de la science classique en Europe. En 1930, Rudolf Bultmann témoigne de la difficulté rencontrée à la lecture des textes du Nouveau Testament, lorsqu’il écrit :
« On ne peut utiliser la lumière électrique et les appareils de radio, réclamer en cas de maladie des moyens médicaux et cliniques modernes, et en même temps, croire au monde des esprits et des miracles du Nouveau Testament. Qui pense pouvoir le faire pour son compte doit voir clairement qu’en donnant cela pour une attitude de foi chrétienne, il rend le message chrétien incompréhensible et impossible pour notre temps ».
Cette citation montre bien que selon le schéma qui fonde la laïcité, croire au miracle relève d’un stade archaïque ou enfantin du savoir. Tel est le défi posé par la science à la foi.
Pour y faire face, en évitant tout malentendu, il faut préciser le sens du mot miracle et pour cela inscrire cette notion dans l’histoire de la pensée.
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SOMMAIRE
1 – Les diverses conceptions du miracle
Le miracle dans la Tradition chrétienne
Le miracle contesté
2 – L’action de Dieu dans la création
Une conception déterministe de la causalité
Une nouvelle conception de l’action
Une autre compréhension de la causalité
3 – Interpréter un miracle aujourd’hui
Le miracle repensé
Notes