Les Oeuvres Pontificales Missionnaires (OPM), nées du Peuple de Dieu comme initiatives apostoliques privées de laïcs, ont su transformer l’adhésion au Christ de tous les fidèles en une co-responsabilité missionnaire. Faites leurs par les diverses Eglises, les Oeuvres ont ensuite revêtu un caractère supra-national , pour finalement être reconnues comme Pontificales et placées en rapport direct avec le Saint-Siège.
Les Oeuvres Pontificales Missionnaires, bien qu’étant au nombre de quatre, fondées à des époques diverses par des personnes différentes, constituent une institution unique et ont un objectif fondamental qui les réunit : promouvoir l’esprit missionnaire universel dans tout le Peuple de Dieu.
L’Oeuvre Pontificale de la Propagation de la Foi est née du charisme d’une jeune femme de Lyon, Pauline Marie Jaricot (1799-1862), qui en 1816, à 17 ans, refusa la vie agitée et avec d’autres jeunes travailleurs des fabriques de son père, fonda une Association spirituelle. Deux ans après ce groupe assume aussi la dimension de la prière et de l’animation missionnaire, et “afin de coopérer à l’expansion de l’Evangile” unit une offerte hebdomadaire. L’Oeuvre a pour objectif de former une conscience catholique chez les fidèles, capables de conjuguer une docilité pleine à l’Esprit avec l’engagement apostolique ouvert à la mondialité. Elle concourt aussi à la préparation d’animateurs missionnaires spécifiques qui opèrent dans les Eglises particulières, pour une participation plus adéquate de celles-ci à la mission universelle. Elle est particulièrement attentive à la formation missionnaire des jeunes et à la dimension missionnaire de la famille. Parmi les fruits les plus beaux et les plus connus de cette Oeuvre, il faut citer l’introduction de la Journée Mondiale des Missions qui est fixée à l’avant-dernier dimanche du mois d’octobre.
L’Oeuvre Pontificale de Saint Pierre Apôtre, fondée à Caen (France) en 1889 par mademoiselle Jeanne Bigard (1859-1934) et sa mère Stéphanie, a pour but prioritaire au contraire de rappeler l’importance de l’apostolicité de la Mission et de la nécessité pour chaque Eglise de former, dans les contextes spirituels et culturels locaux, son propre personnel religieux et, en particulier, les ministres ordonnés. Le soutien fourni par cette Oeuvre n’est pas seulement économique, mais il s’enracine dans la prière et dans la vie inspirée par la foi.
L’Oeuvre Pontificale de la Sainte Enfance nait de la sensibilité de Son Exc. Mgr Charles Auguste Marie de Forbin-Janson (1785-1844), évêque de Nancy, lequel confia une position missionnaire à l’Enfant Jésus. Le 19 mai 1843 naquit officiellement l’Oeuvre de la Sainte Enfance, dont l’objectif est de susciter un mouvement d’enfants chrétiens se consacrant à l’aide d’autres enfants. L’Oeuvre s’efforce aussi de dénoncer et condamner les causes des violences multiples subies par les enfants dans le monde et contribue à des initiatives d’aide concrètes, accomplies en lien étroit avec les Eglises locales et en harmonie avec les familles, les paroisses, les écoles.
L’Union Pontificale Missionnaire, qui s’appelait à l’origine Union Missionnaire du Clergé, a comme fin spécifique l’évangélisation du monde à travers l’engagement direct de ceux qui, comme les Apôtres en ont reçu le mandat par le Christ. L’Union fut fondée par le Bienheureux père Paolo Manna (1872-1952) qui, contraint par la maladie à laisser sa mission en Birmanie, se consacra, spécialement à travers la presse, à défendre l’idée que la Mission était le devoir de tous les Consacrés. L’objectif premier de l’Union est de réveiller le zèle apostolique chez les séminaristes, les prêtres et les religieux/ses, et, à travers eux, chez tout le peuple chrétien. L’Union coopère pour accroître les vocations missionnaires et une meilleure répartition du clergé, en mettant en valeur la coopération entre les Eglises.