Jeunes amis !
Vous êtes les disciples et les témoins du Christ dans l’université. Que la période universitaire soit donc pour vous tous un temps de grande maturation spirituelle et intellectuelle, qui vous conduise à approfondir votre rapport personnel avec le Christ. Mais si votre foi est simplement liée à des fragments de tradition, de bons sentiments ou de généreuse idéologie religieuse, vous ne serez certes pas en mesure de supporter le choc avec le monde environnant. Cherchez donc à rester ancrés dans votre identité chrétienne et enracinés dans la communion ecclésiale. Nourrissez-vous pour cela d’une prière assidue. Choisissez, quand c’est possible, de bons maîtres universitaires. Ne demeurez pas isolés dans des milieux qui sont souvent difficiles, mais participez activement à la vie des associations, des mouvements et des communautés ecclésiales qui oeuvrent dans le domaine universitaire. Approchez-vous des paroisses universitaires et laissez-vous aider par les aumôneries. Il vous faut être des bâtisseurs de l’Eglise dans l’université, c’est-à-dire une communauté visible qui croit, qui prie, qui rend raison de l’espérance et qui accueille dans la charité toute trace de bien, de vérité et de beauté dans la vie universitaire. Tout ceci, non seulement à l’intérieur du campus universitaire, mais partout où vivent et se retrouvent les étudiants.
(Aux participants au viii forum international des jeunes, Rocca di Papa, 31 mars – 4 avril 2004)
A vous qui, à travers la vie familiale et professionnelle à laquelle vous vous préparez désormais, serez investis de grandes responsabilités pour le bien de la société civile et ecclésiale, je rappelle que l’homme vaut pour ce qu’il est avant de valoir pour ce qu’il fait ou possède; que de petits objectifs ne satisferont jamais la soif de bonheur et de plénitude renfermée dans votre coeur ; que la mission confiée par la Providence à chacun de vous ne pourra être accomplie par personne d’autre. Faites du Seigneur Jésus, écouté et suivi comme Maître de vie, le Compagnon de votre chemin !
(Regina Celi – Solennité de Pentecôte, Rijeka, 8 juin 2003)
Pour être des bâtisseurs de paix, il faut tout d’abord vivre dans la vérité. Vous, les jeunes, ayez le courage de vous poser des questions sincères sur le sens de la vie; forgez-vous une rectitude limpide de pensée et d’action, de respect et de dialogue avec les autres. Ayez, en premier lieu, cette relation vraie avec Dieu, qui exige la conversion personnelle et l’ouverture à son mystère.
(Aux participants à la rencontre internationale “UNIV 2003”, 14 avril 2003)
Résistez à la tentation de la médiocrité et du conformisme. Ce n’est qu’ainsi que vous pourrez faire de la vie un don et un service pour l’humanité ; ce n’est qu’ainsi que vous contribuerez à soulager les souffrances de tant de pauvres et de marginalisés toujours présents dans notre monde technologiquement avancé. Laissez pour cela la loi de Dieu vous orienter dans vos études et dans votre activité professionnelle future. (…)
(Aux jeunes participant au XXXVème congrès universitaire international “UNIV 2002”, 25 mars 2002)
Chers amis, vous ressentez qu’aucune réalité terrestre ne peut vous satisfaire pleinement. Vous êtes conscients que l’ouverture au monde n’est pas suffisante pour combler votre soif de vie et que la liberté et la paix ne peuvent venir que d’un Autre, infiniment plus grand et pourtant familièrement proche de vous. Sachez reconnaître que vous n’êtes pas patrons de vous-mêmes et ouvrez-vous à Celui qui vous a créés par amour et veut faire de vous des personnes dignes, libres et belles. Je vous encourage dans cette attitude d’ouverture confiante : apprenez à écouter dans le silence la voix de Dieu, qui parle au plus profond de chacun ; apportez des bases solides et sûres à la construction de l’édifice de votre vie ; n’ayez pas peur de l’engagement et du sacrifice qui exigent aujourd’hui un grand investissement de forces, mais qui sont la garantie du succès de demain. Découvrez la vérité sur vous-mêmes, et de nouveaux horizons ne cesseront de s’ouvrir à vous.
(Visite pastorale au Kazakhstan – Rencontre avec les jeunes dans l'”Aula Magna” de l’Université Eurasia à Astana, 23 septembre 2001)
Vos problèmes et vos souffrances de jeunes me sont connus, au moins à un plan général : une certaine instabilité inhérente à votre âge et augmentée par l’accélération des mutations de l’histoire, une certaine défiance à l’égard des certitudes, exacerbée par le savoir appris à l’école et l’ambiance fréquente de critique systématique, l’inquiétude de l’avenir et les difficultés d’insertion professionnelle, l’excitation et la surabondance des désirs dans une société qui fait du plaisir le but de la vie, le sentiment pénible d’impuissance à maitriser les conséquences équivoques ou néfastes du progrès, les tentations de révolte, d’évasion ou de démission. Tout cela, vous le savez, au point d’en être saturés. Je préfère, avec vous, gagner les hauteurs. Je suis persuadé que vous voulez sortir de cette atmosphère débilitante et approfondir ou redécouvrir le sens d’une existence véritablement humaine parce que ouverte à Dieu, en un mot votre vocation d’homme dans le Christ. (…)
(Aux jeunes de France, Paris, 1er juin 1980)
Si l’Eglise porte une attention privilégiée aux jeunes, c’est qu’ils sont, à toutes les époques, l’espérance à la fois du monde et de l’Eglise. Ceci est particulièrement vrai en notre temps, car il vous revient d’être les témoins, et surtout les artisans de la mise en uvre du Concile dans l’Eglise. (…)
Soyez des témoins de la vérité. Vous la recherchez dans vos études et dans la discipline qu’elles imposent. Puissent-elles contribuer à votre développement intellectuel le plus large possible, vous donner le sens de la complexité du réel non seulement physique mais humain, la capacité et la volonté de ne pas vous arrêter à des positions trop simples. Approfondissez aussi, comme je viens de le dire, votre identité de jeunes intellectuels catholiques. Une des tâches qui vous reviennent, c’est de surmonter, dans la pensée et dans l’action, la dichotomie mise par les divers courants de pensée, anciens aussi bien que contemporains, entre Dieu et l’homme, entre théocentrisme et anthropocentrisme. Plus votre action, comme celle de l’Eglise, veut se centrer sur l’homme, plus elle doit trouver ouvertement son centre en Dieu, c’est-à-dire s’orienter en Jésus-Christ vers le Père. Ceci, chers amis, fonde la nécessaire docilité au magistère de l’Eglise. Par cette fidélité à la vérité entière, vous vous mettrez à l’abri des tentations de la pure idéologie et de son agitation, des slogans simplificateurs, des mots d’ordre de la violence qui détruit et ne construit rien
(Aux étudiants catholiques du JECI-MIEC, 16 janvier 1981)
Alors, cessez de penser tout bas ou de dire tout haut que la foi chrétienne est bonne seulement pour les enfants et les gens simples. Si elle apparaît encore ainsi, c’est que des adolescents et des adultes ont gravement négligé de faire croître leur foi au rythme de leur développement humain. La foi n’est pas un joli vêtement pour le temps de l’enfance. La foi est un don de Dieu, un courant de lumière et de force qui vient de Lui, et doit éclairer et dynamiser tous les secteurs de la vie, au fur et à mesure qu’elle s’enracine dans les responsabilités. Décidez-vous, décidez vos amis et vos camarades étudiants à prendre les moyens d’une formation religieuse personnelle, digne de ce nom. Profitez des aumôniers et des animateurs mis à votre disposition. Avec eux, entraînez-vous à faire la synthèse entre vos connaissances humaines et votre foi, entre votre culture africaine et la modernité, entre votre rôle de citoyens et votre vocation chrétienne.
(Messe pour les étudiants de Côte d’Ivoire, Yamoussoukro, 11 mai 1980)
Je me souviens de mon expérience personnelle à l’Université. Du contact quotidien avec les élèves et les professeurs, j’ai appris qu’il faut fournir une formation intégrale, capable de préparer les jeunes à la vie : un enseignement qui les éduque à assumer de façon responsable leur rôle dans la famille et dans la société avec une compétence non seulement professionnelle, mais également humaine et spirituelle. De ces années, qui ont marqué mon existence, j’ai tiré d’utiles enseignements, que j’ai tenté de reproposer dans le traité d’éthique chrétienne “Amour et responsabilité” et dans l’oeuvre théâtrale sur le mariage “La boutique de l’orfèvre”.
(Célébration eucharistique pour les étudiants des universités romaines en préparation de Noël, 10 décembre 2002)
Les découvertes de la science, les possibilités de la technique vous éblouissent, au regard de l’efficacité mystérieuse de la foi. Vous devez affronter ces problèmes. Puissiez-vous découvrir que Dieu est d’un autre ordre que l’observable et le mesurable des sciences, qu’il n’est pas non plus l’inconnaissable que de nombreux philosophes agnostiques tiennent à l’écart : il est à la source de l’être, et il est de l’ordre de l’amour, comme disait Pascal ! Vous êtes invités à approfondir sans cesse vos raisons de croire, et surtout à faire connaissance avec Dieu tel qu’il s’est révélé en Jésus-Christ. C’est l’objet de vos catéchèses, de vos réunions, de vos révisions de vie, de vos lectures, de vos retraites, de votre prière. L’épreuve du doute peut vous conduire à une foi purifiée. Alors vous serez prêts, comme disait l’Apôtre Pierre, à justifier l’espérance qui est en vous devant ceux qui vous en demandent raison
(Pèlerinage en France – Discours du Saint Père aux jeunes, Stade Gerland, Lyon (France), 5 octobre 1986)
Criez, jeunes étudiants, à travers le témoignage de votre foi ! Ne vous contentez pas d’une vie médiocre, sans élans vers un idéal, visant seulement à atteindre des bénéfices individuels immédiats. Travaillez pour une Université digne de l’homme, qui sache être, aujourd’hui encore, au service de la société de manière critique.
(Messe en préparation de Noël pour les étudiants des Universités romaines, 11 décembre 2001)