“Cette réflexion étonnante, je l’ai entendue à deux reprises ces temps-ci !”, un message de Mgr Santier
– Au pèlerinage régional des étudiants (900) vers le Mont-Saint-Michel, lorsqu’ils marchaient à travers les grèves en silence, un homme s’est approché de moi pour me partager son admiration : « Quelle belle jeunesse ! »
– A la fin du pèlerinage diocésain à Lourdes (près de 300 jeunes), sur les quais de la gare, les jeunes portaient les valises des personnes âgées et des malades ; une femme en reconnaissant son évêque me lançait : « Voyez Monseigneur, quelle belle jeunesse ! »
– A Bercy, au rassemblement de la JOC, 15000 jeunes étaient aussi rassemblés, dont près de 300 vendéens ; là une jeunesse différente mais tout aussi belle. Dans un des forums, les animateurs rendaient compte dune enquête qui faisait apparaître qu’une grande majorité des adultes en France avait peur de la jeunesse ! Comment un pays peut-il avoir peur de sa jeunesse ? Cela peut s’expliquer par un effet de généralisation des médias télévisés en mettant trop l’accent sur une minorité de jeunes qui, par perte de sens, en arrive à casser ce qui est répréhensible.
Nous voilà invités en ce temps de Pâques où brille la lumière de Jésus ressuscité à changer le regard que nous portons sur les jeunes dans la société, en famille comme en Eglise. A les fréquenter, je sens un désir profond de construire une société plus juste et plus fraternelle, selon le thème du rassemblement de la JOC « On est fait pour s’entendre » en prenant dans leurs établissements scolaires ou communes des initiatives concrètes.
Je sens aussi chez certains une capacité de passer de l’enthousiasme des chants et de la musique à un silence profond, et poursuivre de longs temps de prière devant la grotte à Lourdes ou ailleurs. Ce qui s’est passé à Saint Laurent-sur-Sèvre à l’école de prière pour les enfants va dans le même sens.
Aussi, cessons de nous laisser entraîner par les discours et les sirènes négatifs, ouvrons les yeux et écoutons ce que, à travers eux, l’Esprit dit à notre Eglise aujourd’hui. Ces jeunes font partie de notre société et de notre Eglise aujourd’hui. Sachons leur donner la parole dans nos communautés pour qu’ils témoignent de ce qu’ils ont vécu durant ces temps forts ou ce qu’ils désirent faire et construire. Faisons-leur confiance et donnons-leur des responsabilités.
C’est un passage nécessaire et vital pour le renouvellement de nos communautés chrétiennes, comme l’accueil des nouveaux baptisés du Temps pascal et des confirmands adultes de la Pentecôte.
L’Esprit-Saint est toujours à l’oeuvre dans notre société et dans l’Eglise ; à nous de sortir de nos habitudes, de nos jugements tout-faits.
Passons sur l’autre rive avec ces jeunes, hissons la voile sous le souffle de l’Esprit, et nous vivrons l’aventure chrétienne non sur le mode du regret du passé, mais sur le mode de la joie et de la vie.
Merci à tous ceux qui accompagnent d’une manière ou d’une autre cette belle jeunesse !