Le 29 septembre, l’Église fête les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël. On peut se demander sur quoi peut être fondée notre foi aux saints anges ? Et ce qui a pu permettre à l’Église d’aller jusqu’à fixer une fête pour les célébrer ? Allant même jusqu’à désigner nommément trois d’entre eux que nous appelons « les saints Archanges ». L’archange Michel, l’archange Raphaël, l’archange Gabriel.
« Les Anges ! »
Force nous est de reconnaître
que leur présence est profondément inscrite dans l’Écriture.
Et que Jésus, Lui-même, en personne n’a pas craint de les mentionner.
Les anges Le chantent,
à la Nativité, dans la nuit de Bethléem. (Lc 2, 9-11)
Ils le servent, au désert,
après la victoire sur le Tentateur. (Mc 1, 13)
Ils l’assistent à Gethsémani,
à l’heure de l’agonie. (Lc 22, 43)
Ils l’entourent à l’Ascension,
au jour de sa remontée au Ciel (Ac
Ils continuèrent à intervenir
dès les premiers pas de l’Église naissante.
Le plus étonnant est que leur présence
et leur entrée en lice ne sont pas propres
au Nouveau Testament.
(Évangile, Actes des Apôtres,
Lettres Apostoliques et Apocalyptique réunies)
Tout le Premier Testament
est déjà rempli de leur action
ou, tout du moins, de leur évocation.
Les deux textes de l’Apocalypse et de l’Évangile
que nous venons d’entendre y renvoient directement.
En nous présentant Michel et ses anges,
luttant contre le Dragon,
l’énorme Dragon, l’antique Serpent,
le Diable ou le Satan
comme l’appelle le Livre de l’Apocalypse (Ap 12, 7-9)
nous renvoie tout simplement au début de la Genèse.
Là, après la chute, finalement provoquée
par l’influence néfaste des anges déchus,
il nous est dit que Dieu
posta devant le Jardin d’Éden
les chérubins et la flamme du glaive fulgurant
pour garder le chemin de l’arbre de Vie. (Gn 3, 24)
La mention de cette lutte, de ce combat,
entre, disons, « les forces du bien et les forces du mal »,
traverse toute l’Écriture Sainte :
Les psaumes, les prophètes,
la Torah, les Sapientiaux, (Es 23, 20; Ps 91, 10-11; ? 3, 1; Jude 9)
les quatre Évangiles, les Lettres de Pierre et de Paul
et jusqu’à ce passage du « Livre des Révélations »
que nous venons d’entendre.
L’Apocalypse ne fait que reprendre
en somme le prophète Daniel (Dn 10, 13)
en citant nommément « l’ange Michaël ».
* * *
On peut en dire autant de Raphaël
dont la présence remplit tout le Libre de Tobie.
Et nous savons que Gabriel
se présente lui-même à Zacharie
en lui disant, pour annoncer
la future naissance de Jean-Baptiste :
Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu,
et j’ai été envoyé pour te parler
et t’annoncer cette bonne nouvelle (Lc 1, 19)
avant qu’il nous soit dit
qu’il apparut aussi à Marie
pour lui annoncer celle de Jésus.
Jésus, de son côté,
nous l’avons entendu dans l’Évangile,
en parlant à Nathanaël, ce véritable Israélite (Jn 1, 47)
ne fait que renvoyer à son ancêtre Jacob,
justement surnommé « Israël »
dans sa vision nocturne de Béthel.
En vérité en vérité, je vous le dis,
vous verrez le ciel ouvert
et les anges de Dieu monter et descendre
au dessus du Fils de l’Homme. (Jn 1, 51)
Au risque de vider
notre foi chrétienne de son contenu,
on ne peut mettre en doute
de telles paroles du « Christ, le Fils du Dieu vivant » !
* * *
Nous voilà donc, frères et sœurs,
en face de ce beau mystère à nous révélé
que l’Écriture et Jésus en personne,
de l’existence et de la présence active des « Saints Anges ».
Que pouvons-nous en retenir pour notre vie de chaque jour ?
Tout d’abord, que nous ne connaissons
qu’une infime partie de l’univers créé.
L’Église ne s’est jamais opposée à la possibilité
de l’existence d’autres mondes habités.
Tout au contraire !
Notre Révélation biblique, et donc chrétienne,
nous invite même à vivre en communion spirituelle
avec « des myriades d’anges »
qui sont, comme nous, des créatures de Dieu.
Le plus réel n’est pas, nous le savons, le plus visible.
Le plus beau de ce qui existe,
n’est pas non plus immédiatement perceptible.
Il y a au dessus de nous, et avant nous,
tout un monde de Lumière, de splendeur et d’allégresse
que nous pouvons rejoindre un jour.
Jésus nous l’a révélé :
« Au ciel, nous serons semblable aux anges ».
Nous louerons le Seigneur
et aimerons en présence des anges !
Et déjà, nos liturgies de la Terre,
se célèbrent dans « la communion des anges et des saints ».
Le judaïsme, l’Islam et nombre d’autres religions
ont aussi en commun avec nous,
cette foi en l’existence des anges.
Et nous sommes, ici même, et à cette heure,
devant un rétable et une fresque, où,
à travers la sculpture et la peinture douze anges en tout,
nous disent combien le Ciel prie avec nous.
* * *
Réjouissons-nous donc de la magnificence de Dieu,
de ces amis, qui sont des Vivants devant sa Face,
et qui veillent sur nous et nous protègent, qui nous aiment !
Mikaël, Raphaël, Gabriel, portent chacun,
en eux, le Nom de Dieu.
Ils expriment, tour à tour,
sa transcendance, sa force et sa miséricorde.
Frères et sœurs, on voit déjà si loin et si haut,
avec les yeux de la foi, éclairés à la Lumière de Dieu !
Mais un jour nous verrons « face à face » !
Nous n’avons pas fini de nous en enthousiasmer
des merveilles du Royaume des cieux !
Saint Michel, Saint Raphaël et Saint Gabriel, priez pour nous !