« Heureux les artisans de paix car ils seront appelés Fils de Dieu » (Matthieu, 5, 9) suggèrent deux dimensions qui se conjuguent ensemble, le Faire, faire la paix, et l’Etre, être Enfant de Dieu.
La Paix est un miracle, me disait un jour un prêtre: “regarde ce crayon, la probabilité pour qu’il tienne debout est très faible, pour la paix, c’est pareil.”
La paix se construit avec ma bonne volonté et se reçoit par la grâce de Dieu.
Il ne s’agit pas d’une petite paix “pépère”, tranquille mais d’une Paix profonde, durable. La Paix est donnée par surcroît par le Père, conséquence de la justice. La Paix est promise comme bien être suprême. Dieu nous appelle à faire la paix et nous y aide pour le bonheur de tous.
Cet appel de Dieu, nous pouvons y répondre de trois manières : en soi-même, dans le quotidien avec nos proches et dans la société.
La paix en soi-même
La paix en soi-même suppose que j’écoute ce que je ressens en moi. C’est-à-dire connaître sa terre, ses aspirations, ses désirs, ses ambitions, ses limites et ses capacités. C’est faire la vérité sur soi et reconnaître ses faux pas. Cette écoute demande de l’humilité.
Quand je prends le temps de prier, c’est-à-dire d’écouter le Seigneur et de Lui parler comme un ami parle à un ami (Saint Ignace), sa tendresse me permet d’accéder à cette humilité et à cette vérité.
« Seigneur, je Te demande la grâce
de faire la vérité sur moi, sur mes intentions,
Eclaire-moi, montre-moi ce que je peux faire pour vivre en cohérence avec cela et donne moi la force d’agir.
Je Te demande, Seigneur, Ton Amour et Ta paix qui permettent la vérité dans la douceur. Car “Amour et Vérité se rencontrent”. »
(extrait de la revue Prier)
La paix au quotidien avec mon entourage
La bienveillance favorise un climat de paix dans nos rapports mutuels. Mais cela suppose de ma part de maintenir fermement un a priori favorable face à l’autre
Le respect de la personne suppose souvent la clarification de la relation. Il m’est peut-être nécessaire d’apprendre à gérer les conflits dans la paix. Cela implique que je sois capable de dire clairement et posément ce que je ressens et de demander à l’autre ce qu’il ressent
Parfois, dans une relation, un blocage nécessite un vrai pardon. Le véritable « par don » est celui par lequel je donne à l’autre à nouveau le droit d’exister auprès de moi.
“Seigneur je veux regarder aujourd’hui le monde
avec des yeux remplis d’amour;
être patient, compréhensif, doux et sage,
voir au-delà des apparences,
Tes Enfants comme Tu les vois Toi-même,
et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie.
Garde ma langue de toute malveillance.
Que seules les pensées qui bénissent demeurent dans mon esprit.
Que je sois si bienveillant et si joyeux,
que tous ceux qui m’approchent sentent Ta présence.
Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
qu’au long de ce jour je Te révèle. Amen »
(extrait de la revue Prier)