Le 2 février, l’Eglise fête la présentation de Jésus au temple. En le recevant, le vieillard Syméon le reconnaît « lumière pour éclairer les nations ». En écoutant Syméon, accueillons ensemble la lumière du Sauveur, lumière pour tous.
Maintenant, ô Maître…
Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face des peuples :
lumière pour éclairer les nations,
et gloire de ton peuple, Israël.
(Cantique de Syméon)
Accueillir la lumière du Sauveur
Que voit Syméon ce matin-là ?
Comme beaucoup d’autres fois sans doute,
ce qu’il voit, c’est un enfant qui s’approche,
tenu dans leurs bras par son père et sa mère.
Rien ici de bien glorieux ni d’éclatant,
rien en fait de bien lumineux.
Et pourtant, dans cet enfant,
Syméon reconnaît le salut de Dieu venant jusqu’à lui,
la lumière des peuples…
Poussé par l’Esprit, il ouvre les yeux sur quelque chose d’ordinaire,
et c’est pour lui la merveille !
Comment nous attendons-nous à voir le Seigneur s’approcher,
se présenter à nous, se révéler ?
Dans l’éclat d’une lumière hors du commun,
ou dans la simplicité d’un enfant de son peuple ?
Dans l’extraordinaire de nos vies ou dans le plus ordinaire, le plus familier ?
Quelle est cette lumière que nous attendons ?
N’est-elle pas au plus proche ?
Le plus ordinaire de ma vie :
n’est-ce pas dans ces lieux que la lumière du Seigneur vient me visiter,
qu’il souhaite me rencontrer comme le Sauveur qui m’est donné ?
Poussés par l’Esprit, nous aussi,
demandons-lui la grâce
de laisser sa lumière
éclairer notre plus ordinaire
et révéler là son visage.
Jésus, lumière des nations…
Dieu de tous, lumière pour tous…
Notre Dieu aime à venir
illuminer la multitude,
la diversité des peuples,
des cultures,
des visages,
des personnalités…
Il est ce point lumineux
dans la rencontre des uns et des autres,
cette lumière que reflètent différemment les uns et les autres,
faisant éclater sa richesse.
Bénissant Dieu pour Jésus, lumière des nations,
je suis aujourd’hui invité
à me réjouir de cette diversité,
de ces différences qui, parfois, souvent peut-être,
me heurtent.
Je suis invité à faire confiance à cette lumière
au cœur de chacun,
cette lumière qui éclaire les nations,
qui éclaire le plus différent,
le plus lointain,
le plus païen…
Je suis invité à la laisser briller,
à demander la grâce de m’en réjouir.