Avec les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, le temps pascal prend fin. Jésus-Christ nous laisse une prière puissante en héritage : le Notre Père. Mais que veulent dire « le Règne, la Puissance et la Gloire » à la fin de la prière ?
« Car c’est à toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, pour les siècles des siècles. Amen. »
Le dire, c’est reconnaître que cela ne nous appartient pas ; c’est reconnaître la souveraineté de Dieu.
« C’est à toi qu’appartient la Puissance ». Quel est donc ce Dieu tout-puissant ? En contemplant Jésus à la lumière du Notre Père, Celui-ci ne nous révèle pas un Dieu tout-puissant selon nos images d’un démiurge absolu à qui rien ne résisterait. Ce Dieu-là n’existe pas pour le chrétien. L’Abba (Père) de Jésus est un Dieu tout-puissant d’Amour.
« Car ta force est le principe de ta justice et de dominer tout te fait ménager tout » (Livre de la Sagesse 12,16). Patience infinie, miséricorde, tendresse et justice sont les armes d’un Dieu qui donne, fait croître, restaure et recueille la vie.
Le Notre Père est donc la prière des témoins d’un Dieu qui nous envoie dire son amour jusqu’aux extrémités de la terre (Actes des Apôtres 1,8). Dire la prière du Notre Père, c’est entrer dans cette dynamique sous l’impulsion de l’Esprit Saint, à la suite du Christ. Toute la vie de Jésus est habitée par cette puissance de Dieu, manifestée dans ces gestes (actions de puissance que nous avons traduites en français par miracles).
À la suite du Christ ressuscité, le croyant est invité à poser les mêmes gestes (Evangile selon Saint Marc 16,15-20) : aimant jusqu’au don de sa vie, faisant oeœuvre de vérité, luttant contre le mal et le mensonge, pratiquant justice et bonté.