Avec le début de ce mois de décembre, voici un nouveau rendez-vous que le Seigneur fixe avec toi.
«
Et cependant, Yahvé tu es notre Père.
Nous sommes l’argile et toi notre potier,
Nous sommes tous l’ouvrage de tes mains
» (Isaïe 64,7)
Pas à pas, au cours des quatre prochaines semaines, parce que tu comptes pour Lui, Il t’invite à Lui faire confiance, à Lui parler dans l’intimité de ta chambre pour te laisser modeler par Lui dans Sa tendresse de papa. Tu prépareras ainsi ton coeur à Sa venue et tu reconnaîtras Sa présence à tes côtés dans ton quotidien.
Commence par faire que tes soirées soient belles : fais-toi éclairer non du plafond, mais par une lumière indirecte. Lis une lecture qui te détende et fasse mettre en route ton imagination sans l’activer outre mesure ou bien écoute de la musique, une chanson douce au son modérément bas. Prépare ton sommeil car c’est un besoin pour récupérer physiquement et psychologiquement l’énergie dépensée au cours de la journée.
Demande au Seigneur qu’Il t’accorde de dormir en paix, c’est la meilleure façon de laisser croître en toi ce que tu as reçu de Lui au cours de la journée. Avant prends le temps de nommer les signes que tu as reçus de lui aujourd’hui. Puis ferme les yeux et remets ton esprit entre Ses mains.
La nuit où l’enfant – Emmanuel est né
« Voici votre Dieu.
Tel un berger qui fait paître son troupeau, recueille dans ses bras
Les agneaux, les met sur sa poitrine, conduit au repos les brebis mères »
Isaïe 40,9
C’est la première nuit que nous préparons, la nuit où l’enfant – Emmanuel est né. Nous allons célébrer la première nuit de Dieu sur la Terre, un Dieu qui vient dans le silence de la nuit alors que tout dort, sur la paille d’une étable, en plein froid et dehors pour certains.
Cet enfant possède la mystérieuse faculté d’être déjà venu. Il eut un soir, il y eut un matin, ce fut le septième jour. Mais Il peut venir et revenir.
C’est la vérité. Il est venu sur notre terre, Il est mort et ressuscité, c’est ce que proclame la foi chrétienne. Il est ressuscité en remettant à l’Eglise, l’amour de son Père pour que celui-ci puisse se donner par cet instrument imparfait parce qu’humain à tout homme, à toute femme, à chaque enfant et à toi aussi.
Il nous a aimés, Il nous aime, Il nous aimera à ce point. Et nous ? Sommes-nous sensibles à cet amour ? Comment y répondons nous ? Quelles sont nos raisons d’implorer son pardon ? Qu’est-ce qui nous empêche d’entrer également dans la peau d’un berger et d’être les premiers à recevoir le présent de Sa naissance à nous même ? Reconnaissons que cela vaut la peine d’en parler à un intermédiaire, un interlocuteur. Quel sera pour nous le visage de cet interlocuteur ?
La lampe qui éclaire notre chemin
« Parut un homme envoyé de Dieu
Il se nommait Jean
Il vint comme témoin
Pour rendre témoignage à la lumière,
Afin que tous crussent par lui
Il n’était pas la lumière, mais le témoin de la lumière »
Jean 1,6-7
A quoi pensons-nous quand nous nous apercevons que le voyant d’une cafetière est resté allumé ?
Nous avons oublié de l’éteindre : le café seulement tenu au chaud par une plaque ne sera ni juste fait ni à point.
C’est une question de saveur à offrir à ceux qui s’assoiront à la même table pour boire ensemble ce breuvage qui nous tient en éveil quand nous devons veiller.
Ce voyant témoigne de l’intention de celui qui prépare le moment du partage où nous serons réunis. Elle se perpétue dans le temps, elle devient attente car les conviés sont attendus bien avant le rendez-vous : c’est plus agréable de boire un café chaud.
Cet exemple concret de notre quotidien où les énergies nouvelles sont indispensables nous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, il s’agissait de ne pas laisser la flamme et le feu s’éteindre, pour la bonne cuisson des aliments, mais aussi pour éclairer la nuit.
Subvenir à ses besoins méritait une attention de chaque foyer et chacun pour pouvoir allumer sa lampe devait s’assurer du plein de combustible.
Quelle est aujourd’hui la lampe qui éclaire mon chemin et de quel combustible est-ce que je l’alimente ? Plus familièrement : de quel bois je me chauffe et ce bois est-il de bonne qualité ?
Pensons à toutes les sortes de combustibles employés au cours du temps, aux découvertes et expériences, et aux erreurs de l’histoire en ce domaine.
Connais-tu ou es-tu toi-même l’une de ces personnes pour qui le tunnel est sombre même en plein jour ?
Tiens tu me lis : pour moi c’est un rayon lumineux qui me vient de toi et qui me touche. C’est ainsi que tu m’éclaire et que je peux te donner un peu de ma lumière.
Le Seigneur est avec… toi !
« Il entra chez elle et lui dit : “Salut, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi.” »
Luc 1,28
Et si l’ange à travers Marie s’adressait aussi à toi :
« Salut,
Comblé(e) de grâce,
Le Seigneur est avec toi. »
Fermons les yeux. Observons notre ciel et regardons la lumière qui nous est donné en ce jour où le soleil est peut-être déjà couché. Tous nos cieux intérieurs réunis où Dieu demeure comme dans la pauvreté d’une étable forment l’étoile qui resplendira et indiquera demain le chemin après la naissance.