Karol Wojtyla est né le 18 mai 1920 à Wadowice dans le diocèse de Cracovie en Pologne. Il commence des études de philosophie à l’université de Cracovie, tout en fréquentant en même temps l’école théâtrale (1938). Il s’inscrit au grand séminaire, dont la fermeture pendant l’occupation l’oblige à continuer ses études en cachette (1942) et à travailler en usine.
Ordonné prêtre le 1er novembre 1946, il devient évêque de Cracovie en 1958 et est créé cardinal en 1967. Il est élu pape le 16 octobre 1978 et prend le nom de Jean-Paul II.
Premier pape polonais de l’histoire, il s’est attaché à donner une plus grande visibilité à l’Église à travers son action pastorale. Artisan de l’effondrement du système communiste, il a entrepris de nombreux voyages dans le monde, infatigable défenseur de la paix et des droits de l’homme.
Doté d’un grand charisme, cet homme de communication polyglotte va bousculer le Vatican, et se montrer infatigable malgré l’attentat du 13 mai 1981 sur la place Saint-Pierre et les ennuis de santé.
C’est le 263ème successeur de Pierre que nous te proposons de suivre dans la prière, celui qui ne cesse de dire depuis ses 25 ans de pontificat : « ” N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! “
Nous te proposons en ce temps d’avent de faire résonner en ton coeur les paroles de Jean-Paul II sur trois points :
La vie chrétienne
Jean-Paul II, depuis le début de son pontificat, regarde très attentivement la jeunesse du monde entier. En France, lors du voyage de mai 80, il nous rencontre au Parc des Princes. En 1984, lors de la clôture de l’Année sainte, et en juin 1985, deux rencontres à Rome rassemblent à chaque fois plus de 200 000 jeunes. Leur réussite incite Jean-Paul II à créer une journée mondiale de la jeunesse, célébrée une année sur deux de manière internationale. C’est toujours un appel lancé à construire la civilisation de la vie et de l’amour en fondant sa vie sur Jésus Christ.
Nous te proposons de regarder l’amour du Christ pour toi et son appel à le suivre.
Tu es précieux pour le Christ
Voici quelques paroles que Jean-Paul II nous a adressées à Tor Vergata, lors des JMJ de Rome en l’an 2000.
« Saint Jean nous a dit que toute chose a été faite dans le Christ. Croyez donc fermement en lui. Il guide l’histoire des personnes comme celle de l’humanité. Bien entendu, le Christ respecte notre liberté, mais dans toutes les vicissitudes joyeuses ou amères de la vie, il ne cesse de nous demander de croire en lui, de croire en sa Parole, en la réalité de l’Église, en la vie éternelle.
Vous ne devez donc jamais penser qu’à ses yeux vous êtes des inconnus, des numéros d’une foule anonyme. Chacun de vous est précieux pour le Christ, chacun est connu personnellement, est aimé tendrement, même quand il ne s’en rend pas compte.
Chers amis, vous qui vous élancez avec toute l’ardeur de votre jeunesse vers le troisième millénaire, vivez intensément l’occasion que vous offrent les Journées mondiales de la jeunesse en cette Église de Rome, qui est aujourd’hui plus que jamais votre Église. Laissez-vous modeler par l’Esprit Saint. Faites l’expérience de la prière, laissant l’Esprit parler à votre coeur ! Prier, cela veut dire consacrer un peu de son temps au Christ, se confier à lui, rester à l’écoute silencieuse de sa Parole, la faire résonner dans son coeur.
La question du ” jeune homme riche “
À maintes reprises Jean-Paul II a commenté pour nous l’épisode du ” jeune homme riche ” – notamment dans la très belle lettre qu’il a écrite pour les jeunes publiée en 1985, à l’occasion de l’année internationale de la jeunesse.
Le jeune homme riche s’interroge : ” Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? ” : ” Que dois-je faire pour que ma vie ait une valeur, pour qu’elle ait un sens ? ” Pour Jean-Paul II, le Christ est la réponse, car lui seul connaît personnellement chacun.
” Je souhaite à chacun et à chacune de vous de découvrir ce regard du Christ, et d’en faire l’expérience jusqu’au bout. Je ne sais à quel moment de votre vie. Je pense que cela se produira au moment le plus nécessaire : peut-être au temps de la souffrance, peut-être à l’occasion du témoignage d’une conscience pure, comme dans le cas de ce jeune homme de l’Évangile, ou peut-être justement dans une situation opposée, quand s’impose le sens de la faute, le remords de la conscience : le Christ regarda Pierre à l’heure de sa chute, après qu’il eut renié son Maître par trois fois. Il est nécessaire à l’homme, ce regard aimant : il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité.
Lettre à tous les jeunes, 31 mars 1985,
Documentation Catholique n° 1894, p. 422
Est-ce que je sais que j’ai du prix aux yeux de Dieu ?
Quelle place je donne au Christ dans ma vie ?
Suis-je ou ai-je été le jeune homme riche ?
La paix
Jean-Paul II est un inlassable défenseur de la paix qu’il s’efforce de promouvoir à chacun de ses voyages dans le monde entier. La paix des coeurs, la paix des peuples, tout spécialement au Moyen-Orient.
En ce temps d’avent, prions avec Celui qui nous donne la paix, en ayant pris notre humanité.
Prière pour la paix
Dieu de nos pères, Grand et Miséricordieux, Seigneur de la paix et de la vie, Père de tous,
tu as des projets de paix et non d’affliction, tu condamnes les guerres et tu abats l’orgueil des violents.
Tu as envoyé ton Fils Jésus pour annoncer la paix à ceux qui sont proches ou loin, pour réunir les hommes de chaque race et de chaque origine en une seule famille.
Ecoute le cri unanime de tes fils, la supplication pleine de tristesse de toute l’humanité :
plus jamais la guerre, aventure sans retour,
plus jamais la guerre, spirale de deuil et de violence ;
non à cette guerre qui est une menace pour tes créatures dans le ciel, sur la terre et la mer.
En communion avec Marie, la Mère de Jésus, nous te supplions encore :
parle au cur des responsables du destin des peuples,
arrête la logique des représailles et de la vengeance,
suggère par ton Esprit de nouvelles solutions, des gestes généreux et honorables, des possibilités de dialogue et de patiente attente, qui soient plus féconds que les rapides décisions de guerre.
Accorde à notre époque des jours de paix.
Plus jamais la guerre.
Amen.
Qu’est-ce que la paix pour moi ?
Est-ce que je suis en paix avec moi-même et avec les autres ?
Y a-t-il quelque chose que je peux faire, avec les moyens qui sont les miens, pour « faire » la paix ?
L’évangile de la vie
Jean-Paul II met également l’accent dans son apostolat sur la valeur de la vie de chacun, de sa conception jusqu’à la mort, en publiant Evangelium vitae en 1995.
En ce temps d’avent où nous préparons la venue d’un petit enfant dans nos coeurs, où des familles attendent un bébé, regardons avec Jean-Paul II et Marie la vie.
Ô Marie,
aurore du monde nouveau,
Mère des vivants,
nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense
des enfants que l’on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués par l’indifférence
ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils
sachent annoncer aux hommes de notre temps
avec fermeté et avec amour l’Evangile de la vie.
Obtiens-leur la grâce de l’accueillir
comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance
dans toute leur existence
et le courage d’en témoigner
avec une ténacité active, afin de construire,
avec tous les hommes de bonne volonté,
la civilisation de la vérité et de l’amour,
à la louange et à la gloire de Dieu
Créateur qui aime la vie.
Prière extraite d’Evangelium vitae, 1995
Quel regard est-ce que je pose sur la vie en général ?
Quelle est la valeur que j’accorde à ma vie ? A celle des autres ?
Quel témoignage je peux donner par ma vie ?